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Persistances seigneuriales

Histoire et mémoire de la seigneurie au Québec depuis son abolition

  • 39,95 $PapierISBN: 9782897914325
  • 19,99 $PDFISBN: 9782897914332

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Grand prix de l'Institut d'histoire de l'Amérique française 2024

Lauréat du Prix Clio (Québec) 2024 – Société historique du Canada

Finaliste au Grand prix du livre (Essai) 2024 – Ville de Sherbrooke

Officiellement aboli en décembre 1854 après plusieurs décennies de débats, le régime seigneurial, vestige de la Nouvelle-France, a mis longtemps à s'éteindre complètement. L'histoire de cette lente agonie est celle d'une rencontre entre tradition et modernité, entre féodalisme et libéralisme. La loi abolissant les droits et les devoirs féodaux à l'heure du capitalisme et de l'urbanisation eut paradoxalement pour effet de favoriser les seigneurs et de légitimer le maintien des rapports économiques ainsi que des privilèges pendant plus d'un siècle.

Dans cet ouvrage, issu d'une longue recherche en archives croisée à une enquête d'histoire orale, Benoît Grenier raconte ce processus et en observe les traces (économiques, culturelles et patrimoniales) jusqu'à un passé très récent. En analysant les mécanismes et les formes de ces réminiscences seigneuriales dans le Québec du XXe siècle, les lectrices et lecteurs sont invités à se questionner sur leur signification et à observer le Québec contemporain à l'aune de son passé féodal.

Table des matières

Persistances seigneuriales. Histoire et mémoire de la seigneurie au Québec depuis son abolition 1
Note de l’auteur 8
Avant-propos 9
Introduction 16
Le régime seigneurial après l’abolition : un objet d’étude inédit 18
Persistances et mémoire seigneuriales : cadre conceptuel 23
Les fondements de l’altérité seigneuriale 26
Sources et méthode 28
Plan de l’ouvrage 30
PARTIE 1 • Inscrire le régime seigneurial dans ­l’histoire du Québec contemporain 31
CHAPITRE 1 • Le dernier endroit dans l’univers ! 34
L’abolition et ses suites 36
Les rentes constituées et le maintien du lien seigneur/censitaire 46
Conclusion 62
CHAPITRE 2 • Des seigneurs et des seigneuries après l’abolition 63
Les détenteurs des rentes constituées : état des lieux 63
Les terres seigneuriales 69
L’exploitation des terres domaniales 82
Conclusion 88
PARTIE II • Sur les traces de la mémoire seigneuriale 89
Une enquête d’histoire orale improbable 90
CHAPITRE 3 • Une mémoire institutionnelle 97
Le Séminaire de Québec et la seigneurie de Beaupré 98
Un patrimoine inaliénable ? 107
Le Séminaire de Saint-Sulpice et les survivances seigneuriales à Montréal 107
Conclusion 115
CHAPITRE 4 • Une mémoire familiale pas comme les autres 116
Les familles seigneuriales 118
Une affaire d’argent ? L’oubli des rentes 119
Une identité associée à la terre 122
Les traces de l’altérité seigneuriale 129
Une conscience de soi dans la durée 142
Les objets gardiens de la mémoire familiale 159
Conclusion 163
CHAPITRE 5 • Une identité familiale « seigneuriale » ? 164
Noblesse oblige ! 164
Une culture familiale du bilinguisme 168
Le sens de l’engagement, contrepartie des privilèges seigneuriaux ? 171
Et ensuite… 180
Conclusion 180
CHAPITRE 6 • La voix de censitaires 182
La mémoire des « censitaires » 182
« On les craignait, mais on [ne] les aimait pas… » 194
Conclusion 199
CHAPITRE 7 • Garder les pierres, garder la mémoire 200
« Concierges » du patrimoine seigneurial… et plus si affinités 202
Le meunier et la transmission d’un patrimoine immatériel 212
Le prêtre : passeur de la mémoire et du patrimoine religieux 217
Le rôle des passeurs d’histoire 220
Conclusion 232
CONCLUSION • Des persistances à la folklorisation 233
Bibliographie 239
Annexes 251
1. Chronologie sélective de l’histoire seigneuriale 251
2. Appel à participer au projet 253
3. Questionnaire pour l’entretien sur la mémoire seigneuriale (version familles seigneuriales) 254
4. Liste des films réalisés par Stéphanie Lanthier dans le cadre du projet « Persistances seigneuriales au Québec » 255
5. Exemple d’un rapport de titres seigneuriaux (BANQ, E39 Fonds SNRRS, S100, seigneurie de Beauport) 255
6. Numérotation des seigneuries 257
Index 260
Table des matières 265

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Ce livre a fait parler de lui :

  • Une lecture intéressante, éducative, son ouvrage est un travail de quelques années de recherche et nous comprenons bien, pourquoi. C'est une œuvre étoffée, avec de la documentation, des articles qui permettent de suivre tout le travail de Benoit Grenier durant une dizaine d'années. Il nous offre un livre remarquable et superbe qui m'a vraiment plu, je trouve cela exaltant, fascinant et passionnant de suivre ma quête et mes apprentissages concernant l'histoire du Québec.
  • Ce qui fait la richesse du livre, c'est que Benoît Grenier a vraiment été à la rencontre des gens qui ont été témoins du régime seigneurial [...] Comme c'est un livre superbement illustré, on est capable de voir les gens qu'il a rencontré, les objets qui lui ont été présentés, donc c'est un ouvrage intéressant pour être capable de revoir l'histoire du XIXe et du XXe siècle sous un autre angle.
  • Une oeuvre bien illustrée au propos savamment expliqué, il s'agit certainement d'une contribution majeure à l'histoire du Québec contemporain.
  • [...] Persistances seigneuriales souligne avec sensibilité la dette de l'historien envers les nombreuses collaborations qu'il a su nouer au fil des années. Le respect de l'auteur pour ses interlocuteurs et interlocutrices y transparaît à chaque page. Les érudits locaux, les défenseurs acharnés de l'histoire régionale, les communautés héritières de la mémoire seigneuriale y trouveront, dans un ouvrage abondamment illustré, le témoignage de cette reconnaissance. Le public, pour son plus grand bénéfice, en récolte les fruits.
  • This generously illustrated and engagingly written book marks a significant step away from the generation of French-language Quebec historians that emerged in the 1970s, preoccupied as they have been with the theme of the province’s modernity. Grenier stresses that, contrary to the common assumption that the “régime seigneurial” ended in 1854, it survived in certain respects until 1940 or even 1970.

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