Paul Dionne a grandi sur la Côte-Nord, à une époque où Blancs et Autochtones évoluaient dans des univers séparés. Un travail d'été le met en contact avec les Innus qu'il découvre différents, mais aussi semblables, contrairement à ce qu'on lui avait appris. Cette première rencontre et un séjour subséquent au Nouveau-Québec aiguisent son intérêt pour les revendications autochtones: il consacrera sa pratique d'avocat aux Premières Nations et aux Inuit.

Portages, c'est le récit vivant d'une expérience personnelle. Dans la première partie, «Le Petit Portage», les observations de l'auteur se mêlent au récit - émaillé d'anecdotes - d'événements vécus sur la Côte-Nord, au Nouveau-Québec et dans d'autres pays autochtones. La seconde partie, «Le Grand Portage», tient davantage de l'essai. L'auteur y aborde certains aspects de la question autochtone choisis en fonction de leur importance dans l'histoire, des obstacles qu'ils posent à nos relations, du traitement que leur réservent les gouvernements et les médias, ou encore de la confiance et de l'espoir qu'ils peuvent susciter.

Dans un style vif, non dénué d'une sensibilité poétique, Portages donne le goût d'un rapprochement dont nous avons tous besoin.