- 34,95 $PapierISBN: 9782894485132
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16,99 $PDFISBN: 9782896645251
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Le 10 mai 1785, le Bon Papa, modeste trois-mâts de 280 tonneaux, hissait les voiles à Paimboeuf, près de Nantes, et mettait le cap plein ouest. À son bord se trouvaient trente-six familles que l'armateur du voilier s'était engagé à amener à bon port. Le vaisseau, arrivé à destination après quatre-vingts jours de traversée, le 29 juillet 1785, n'était que le premier de sept navires qui transportèrent, à la même époque, près de 1600 Acadiens dans le Mississippi. Cette émigration est considérée par la communauté cajun en Louisiane comme l'un de ses moments fondateurs. Elle reste en revanche largement méconnue du public canadien et européen.
Trente ans - presque jour pour jour - avant l'arrivé du Bon Papa à La Nouvelle-Orléans, sept ou huit fois plus d'Acadiens s'apprêtaient à embarquer dans des vaisseaux au départ de la Nouvelle-Écosse, à l'extrémité sud-est du Canada. Entre le 28 et le 31 juillet 1755, en effet, le gouverneur anglais de cette colonie, Charles Lawrence, en prélude à la guerre de Sept Ans, prenait la décision d'expulser tous les habitants d'origine française relevant de son territoire pour les disperser dans les Treize Colonies anglo-américaines. Joseph LeBlanc, alors âgé de vingt-cinq ans, originaire du bassin des Mines, fit partie de ceux qui furent transportés en Virginie, puis de cette colonie en Angleterre. Plusieurs autres proscrits de l'été 1755, ayant suivi des trajectoires parallèles à la sienne, se trouvaient à bord du même navire. Joseph LeBlanc et ses compagnons pensaient-ils aux circonstances de leur premier départ, trente ans auparavant, en s'éloignant des côtes bretonnes ? Pourquoi quittait-il la France ?
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Jean-François Mouhot a étudié l'histoire aux Universités de Besançon (France) et de Birmingham (Grande-Bretagne), à l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et à l'Institut Universitaire Européen (Florence, Italie), où il a obtenu son doctorat sur Les Réfugiés acadiens en France (1758-1785) en 2006. Il a enseigné aux universités de Galway (Irlande), Lille (France) et Birmingham, où il est chargé de recherche et où il enseigne l'histoire environnementale.
Table des matières
Les Réfugiés acadiens en France, 1758-1785. L'impossible réintégration? | 1 |
Remerciements | 9 |
Abréviations | 12 |
Préambule | 13 |
Introduction | 15 |
Première partie: Rassembler ou disperser? Les projets d’établissement | 41 |
Chapitre I: «Un attachement poussé jusqu’au fanatisme pour la France»: les causes de l’arrivée en métropole | 43 |
Chapitre II: L’administration française et les groupes acadiens | 55 |
Chapitre III: Les projets d’établissement: peupler l’Empire (c.1760-c.1765) | 70 |
Chapitre IV: Les projets d’établissement : défricher la France (1763-1772) | 87 |
Chapitre V: Les projets d’établissement: fixer les Acadiens en France (1772-1785) | 100 |
Deuxième partie: Assistance et difficultés économiques | 123 |
Chapitre VI: L’assistance. Des enfants gâtés de l’Ancien Régime? Les raisons des secours | 125 |
Chapitre VII: L’assistance. Aspects factuels | 143 |
Chapitre VIII: «Travaillez, prenez de la peine» | 162 |
Chapitre IX: Une solde suffisante, facteur d’intégration? | 187 |
Troisième partie: Jeux d’identités | 207 |
Chapitre X: Les représentations: le regard des administrateurs | 209 |
Chapitre XI: Un groupe à part? | 230 |
Chapitre XII: L’opinion des classes populaires et les brassages matrimoniaux | 251 |
Épilogue et bilan | 273 |
Appendices | 303 |
Glossaire | 305 |
Fiches biographiques | 313 |
Carte des échanges de lettres entre acadiens | 320 |
Bibliographie et sources | 322 |
Notes | 337 |
Liste des cartes, figures et tableaux | 435 |
Index des noms de personnes et de lieux | 437 |
Table des matières | 449 |
Ce livre a fait parler de lui :
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À la suite de leur déportation par les autorités anglaises à partir de 1755, trois mille Acadiens trouvent refuge en France, certains pour un temps, d'autres pour toujours. Dans un pays qui n'a pas encore connu l'uniformisation linguistique que la Révolution va entraîner, ils sont un phénomène : ils parlent tous français ! Malgré eux, ces pauvres exclus d'Amérique francisent un peu la France : le monde à l'envers, quoi ! C'est le trait le plus saisissant du livre Les Réfugiés acadiens en France, de l'historien français Jean-François Mouhot, qui s'interroge sur le succès de la réintégration des déportés dans la mère patrie entre 1758 et 1785.
Michel Lapierre, Le Devoir
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Ce livre montre à quel point les Acadiens étaient un peuple distinct dès le XVIIIe siècle. À lire absolument.
Raymond Ouimet, Divines tentations (Radio-Canada)
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L'historien Jean-François Mouhot s'est penché ici sur des aspects méconnus du Grand Dérangement.
La rédaction, Nuit blanche
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Cette étude, particulièrement minutieuse et détaillée, concerne les six à huit mille réfugiés venus en France entre 1758 et 1785 du Canada et de l'Acadie, victimes d'une déportation systématique par les Anglais. L'ouvrage retrace les péripéties du séjour en France de ces Acadiens jusqu'au départ de la plupart d'entre eux en 1785 vers la Louisiane, leur intégration à la mère-Patrie ayant été malaisée. Un livre important, comportant 450 pages sur un sujet délicat, largement méconnu en Europe, qui mérite tous les éloges.
Jacques Godfrain, Liaisons
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Le grand récit acadien, tel qu'il est nourri de part et d'autre de l'Atlantique, est bousculé par l'historien Jean-François Mouhot qui s'appuie sur des sources inédites.
Pauline Lumeau, L'Actualité Poitou-Charente
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Ce livre consacré à la grande déportation des Acadiens bouscule les idées reçues sur la manière dont la France a pu les accueillir.
Difficile à la lecture de cette épopée de ne pas faire le parallèle avec un autre grand dérangement, plus proche de nous. Il y a cinquante ans, l'administration française avait dû faire face à une première vague de rapatriement de colons, près d'un million de Pieds-Noirs contraints de quitter l'Algérie. Moins de trente ans après leur arrivée, les Acadiens, ne parvenant pas à s'intégrer dans la société, retournèrent en Amérique du Nord. En plein milieu du XVIIIe siècle, la société française était déjà traversée par cette question d 'actualité : Qu'est-ce qu'être français.
Jean-Michel Gouin, La Nouvelle République
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Un pan d'histoire relativement méconnu que Jean-François Mouhot décrypte et analyse dans un ouvrage particulièrement documenté.
Benoit Vochelet, Paris Normandie
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L'ouvrage de Jean-François Mouhot est bien d'un apport essentiel à notre compréhension de l'histoire des Acadiens en France dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et démontre la complexité de la situation de ces exilés tout en reprenant des problématiques qui, plus globalement, s'adressent à l'étude de toute population déplacée.
Damien Rouet, Études canadiennes
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This excellent book is the most exhaustive study of Acadian in France from the arrival of the first refugees in 1758 to the mass departure for Louisiana in 1785.
Leslie Choquette, H-France Review
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Un livre passionnant sur un sujet neuf pour la quasi-totalité des lecteurs français.
Michel Dorigny, Dix Huitième Siècle
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Un ouvrage riche, défrichant de nombreuses pistes, capable de stimuler sereinement le débat que l'auteur appelle de ses voeux.
Alexandre Dubé, Annales
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Jean-François Mouhot has produced a carefully researched and closely argued monograph which has an importance that transcends its focus and time period.
Ged Martin, British Journal of Canadian Studies
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Les Réfugiés acadiens en France: 1758-1785 - L'impossible réintégration? intéressera les historien désireux de mieux connaître les conditions de réintégration des Acadiens en France après 1755; comment ceux-ci étaient considérés et perçus, autant par les autorités au nom du roi de France que par les populations des différentes régions côtières de France.
Yves Laberge, Cap-aux-Diamants