Nos livres font parler d'eux
Déjà
La première oeuvre de Nicolas Bertrand mérite qu'on s'y attarde tant elle est émouvante, poignante.
Nicolas Bertrand ne manque pas de style pour accompagner son héros qui a décidé, malgré le verdict cruel, de se battre pour sa fidèle compagne Mathilde, qu'il aime profondément, et son fils Frédéric, qu'il n'aura pas le temps de voir grandir. Bertrand traite ce sujet délicat, grave sans jamais tomber dans le pathos.
Aurélien Boivin, Québec françaisJ'écris parce que je chante mal
On lira J'écris parce que je chante mal pour la profondeur du propos, pour la justesse dont fait montre l'auteur dans son exploration exceptionnellement fine des émotions humaines et, aussi - surtout - pour l'intelligence du style qui sait habilement faire image, créer des impacts sans jamais en faire trop. Il y avait longtemps qu'un nouvellier m'avait ainsi happée et séduite par la force de son écriture.
C'est toute une maîtrise de l'écriture que montre ici Daniel Rondeau, que plusieurs, dont moi, goûtent déjà depuis quelques années sur le blogue éponyme.
Chantale Gingras, Québec françaisDéjà
Sans atteindre l'intensité dramatique d'Anne Hébert ou de Marie-Claire Blais, Nicolas signe un texte profondément humain. Un premier roman résolument prometteur.
René Tessier, Pastorale QuébecJean Vadeboncoeur et Cie
Jean Vadeboncoeur & Cie est un document riche en informations qui offre un grand intérêt sociologique. C'est un portrait des moeurs canadiennes françaises du début du XXe siècle, tout en étant un ouvrage passionnant, autobiographique et à mi-chemin du roman. Une belle découverte sur un homme dont j'ignorais absolument tout !
Geneviève Bolduc, La bibliothèque d'AllieDuplessis, son milieu, son époque
Le mérite de cet ouvrage, c'est de montrer que même s'il s'agissait d'un régime de droite et populiste, le gouvernement Duplessis a su pour l'essentiel préserver l'intégrité de l'État québécois face à la menace impérialiste. L'expression Grande Noirceur, vue sous cet angle est certainement à revoir.
René Boulanger, Le QuébécoisLettres de femmes au XIXe siècle
Doublement muettes - parce que femmes et parce qu'individus et non personnalités - les femmes ici réunies retrouvent un peu de la voix qu'elles ont pu avoir dans l'intimité des lettres, adressés aux proches, à la famille, aux amis.
Nul doute que l'ouvrage ne présente un grand intérêt. On se replongera ainsi avec curiosité dans ces mots du quotidien, qui font la démonstration que les épistolières n'effectuent pas, par l'écriture, une activité subalterne ou simplement volée au temps des occupations domestiques. Bien au contraire, pour toutes ces femmes la rédaction d'une lettre est essentielle et parfaitement intégrée à la vie courante.
Il faut louer cette entrrepise qui donne une seconde vie à toutes ces lettres. L'on ne peut qu'apprécier d'avoir sous la main des documents textuels inédits, ces témoins du quotidien du Bas-Canada que les lecteurs chevronnés ou simplement curieux apprécieront de parcourir.
Guillaume Pinson, Recherches sociographiquesAnnedda (L')
On ne peut rien reprocher à la recherche de Mathieu, qui montre une fois de plus sa connaissance de première main de l'époque et des personnages dont il traite.
Luca Codignola, Recherches sociographiquesQuand le vent faisait tourner les moulins
L'auteur de cet ouvrage se livre à une véritable synthèse sur le sujet, une vue d'ensemble qui fournit de précieux renseignements sur notre passé préindustriel.
Cet essai rigoureusement documenté est agrémenté de plusieurs illustrations, photos et schémas qui permettent de mettre une image sur les moulins, leur fonctionnement et les personnes évoquées. Des encarts apportent un complément d'information.
En s'intéressant à ce patrimoine architectural, Gilles Deschênes met en valeur et rappelle l'importance de ne pas oublier ces témoins d'une industrie si vitale en leur temps,. L'apport de cette publication est indéniable, tant par son contenu historique qu'iconographique, un travail colossal qui mérite d'être soulignée.
Pascal Huot, Recherches sociographiquesPremière École yiddish de Montréal. 1911-1914 (La)
Il faut saluer l'excellent travail de vulgarisation et de synthèse du contexte sociopolitique de Pierre Anctil. Une contribution absolument nécessaire pour que l'ouvrage, traduit en français et destiné avant tout aux lecteurs francophones, leur soit intelligible et compréhensible. Pour guider les néophytes à travers les dédales de la culture juive et yiddish montréalaise, Anctil a choisi de commenter en bas de page les passages des textes de Novak qui se réfèrent à l'histoire du mouvement ouvrier ou du judaïsme européen et il a ajouté un nombre important de notes bibliographiques. Il a conservé aussi intactes entre parenthèses les expressions hébraïques et yiddish les plus importantes, ce qui dénote un souci fort louable de préserver le contenu des textes dans leur intégrité et leur originalité. Enfin, Anctil a glissé un glossaire à la fin du livre, très utile pour les non-initiés à l'histoire de la communauté juive de Montréal ou d'ailleurs.
Jean-Philippe Croteau, Recherches sociographiquesPremière École yiddish de Montréal. 1911-1914 (La)
Il y a par ailleurs quelque chose d'admirable dans la curiosité tenace de Pierre Anctil, qui s'est fait le traducteur et le promoteur de ces textes oubliés. En plus de maîtriser cette langue, Anctil a, me semble-t-il, développé une connaissance historique très fine du monde yiddishophone de Montréal.
Martin David-Blais, Les Cahiers de lecture de L’Action nationaleUn taxi la nuit. T-II
Lorsqu'un blog, même en demeurant personnel et intime, parvient à trouver des centaines de lecteurs qui le consultent assidûment, il y a fort à parier que l'auteur touche à l'universalité de l'humain.
Pas de mots superflus ou de métaphores filées dans l'oeuvre de Pierre-Léon Lalonde, mais une écriture tout en retenue qui laisse glisser entre ses mots des parcelles de vie.
Le regard particulier qu'il porte sur sa clientèle ou sur les gens qu'il croise au fil de sa vie trouve toujours une fraîcheur à nos yeux. Ces gens ne sont pas jugés, ridiculisés, pas plus qu'ils ne deviennent des héros. Ils existent sur l'écran de l'auteur jusqu'à ce qu'une nouvelle entrée vienne les remplacer. Il est peut-être là le talent de Pierre-Léon Lalonde : s'arrêter quelques instants à écrire sur des inconnus qui, dans le fond, nous ressemblent.
François Cloutier, Lettres québécoisesFais ce que dois
Bien sûr il faut (re) lire les 60 textes de Bourassa ici réédités avec, pour chacun, une mise en situation pertinente ; mais vous voudrez bien me pardonner, Henri B., si j'ose dire que vos textes sont d'autant plus intelligibles, en nos jours, si on a bien lu la très sagace "Introduction" de Pierre Anctil à ceux-ci.
Livre de grande intelligence, à feuilleter et à lire avec le plus grand intérêt.
Renald Bérubé, Lettres québécoisesImpasse amérindienne (L')
L'Impasse amérindienne, publié aux éditions du Septentrion, est dorénavant une bible pour expliquer les impacts de trois commissions d'enquête, basées sur une politique de tutelle et d'assimilation.
L'impasse : le mot est juste. Nul besoin d'être un féru en actualité pour savoir que la question autochtone est complexe et insoluble, malgré le lot d'études, de rapports, d'enquêtes et de commissions publiés
Chantale Potvin, InnuvellePureté (La)
Si le style est emprunté, le pastiche est néanmoins sérieux. Les amateurs de littérature japonaise contemporaine pourront difficilement s'empêcher de penser à Haruki Murakami, avec son surréalisme léger, ses personnages esseulés en quête de sens et d'identité. C'est le principal défaut de La Pureté, de Vincent Thibault. Mais c'est aussi, paradoxalement, l'une de ses plus grandes qualités. On pourra, selon chacun, apprécier l'art derrière cet artifice ou y être allergique.
Il en émane une très belle unité, qui allie une maîtrise parfaite de la forme à des histoires qui débordent de douceur et d'empathie.
Un style tout en délicatesse, posé et attentif.
Christian Desmeules, Le Devoir1760, les derniers jours de la Nouvelle-France
Peu de documents montrant cette campagne vue du côté britannique sont accessibles en français. C'est pourquoi Réal Fortin a décidé de traduire et de présenter des journaux et témoignages de membres de l'armée commandée par Haviland.
Gaétan Bélanger, Nuit blancheBlessures de guerre
Véritable appel à la paix, Blessures de guerre, ce remarquable ouvrage du journaliste Gilbert Lavoie, regroupe des témoignages d'anciens combattants, ainsi que de leurs proches, femmes et enfants, sur les traumatismes que cause toute participation à la guerre.
La rédaction, Nuit blanche