Lettres de femmes au XIXe siècle
Renée Blanchet et Georges Aubin
- 27,95 $PapierISBN: 9782894485750
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12,99 $PDFISBN: 9782896645473
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Écrire une lettre au XIXe siècle est un rituel quotidien. L'écritoire est là, avec plume à aiguiser et encrier. Écrire est le seul moyen de communication qui peut alors franchir les distances.
Pendant des années, Renée Blanchet et Georges Aubin ont accumulé plus de 500 lettres manuscrites, produites par des femmes issues des grandes familles, mais aussi en majorité par des femmes ayant pris racine dans les milieux modestes, femmes de marchands, de notaires, d'agriculteurs, de voyageurs, ainsi que de toutes jeunes filles, à peine sorties du couvent, qui ont voulu conserver entre elles des liens d'amitié.
Relisez ces femmes qui ont aimé et vécu au Bas-Canada au XIXe siècle, vous trouverez en elles des traits frappants de ressemblance avec votre quotidien.
Mon cher papa,
Nous venons de recevoir ta lettre qui nous accuse de tromperie; j'exige que l'honorable deputé s'explique plus clairement et qu'il formule ses accusations afin que nous les réduisions à néant. J'emploie le style parlementaire en cas que tu y aurais pris un goût extraordinaire, depuis que vous êtes en session. En effet, cette gracieuse manière de s'exprimer, modulée par le joli gosier de M. Chapleau, gazouillée par M. Loranger, tonnée par l'aimable baryton, M. Taillon, et bégayée par Bonaventure est bien de manière à laisser un souvenir qui aime à être ravivé.
Joséphine Marchand à son père, Félix-Gabriel Marchand, le 14 juin 1880.
Renée Blanchet et Georges Aubin sont reconnus pour leurs recherches en histoire et ils ont déjà confié à l'édition une cinquantaine d'ouvrages, minutieusement annotés, en rapport avec la Nouvelle-France, la famille Papineau et les patriotes.
Georges Aubin a fait des études classiques puis il obtient une licence en pédagogie. Il enseigne au niveau secondaire l'histoire, le latin et le français. En 1970, il entreprend des recherches personnelles en histoire des Patriotes. Il est également chroniqueur d'histoire. Il contribue à l'édition de plusieurs manuscrits, jusque-là inédits, de patriotes de 1837-1838. En collaboration avec Renée Blanchet, il annote la correspondance complète de Louis-Joseph Papineau et celle de Louis-Hippolyte La Fontaine. Il obtient une bourse du Conseil des Arts du Canada en 2003 pour fins de recherches à Paris et à Dublin.
Renée Blanchet est née à Rimouski. Elle termine ses études classiques et obtient un baccalauréat en pédagogie. Elle entreprend des études en lettres. Elle obtient un certificat en didactique des moyens d'expression et un certificat en toxicomanie. Elle enseigne pendant plusieurs années. Elle a connu une première expérience d'édition avec la publication de la correspondance de Julie Papineau en 1997. Par la suite, elle se consacre à la rédaction de romans et de nouvelles historiques.
Table des matières
Lettres de femmes au XIXe siècle | 1 |
Sigles | 7 |
Introduction | 9 |
1. La famille | 27 |
2. Les affaires | 139 |
3. La politique | 169 |
4. L’amour et l’amitié | 197 |
5. L’éducation | 217 |
6. Les voyages | 233 |
Notices biographiques | 243 |
Bibliographie | 271 |
Index | 273 |
Table des matières | 287 |
Ce livre a fait parler de lui :
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Parmi les 150 textes que nous révèlent aujourd'hui les chercheurs Renée Blanchet et Georges Aubin dans Lettres de femmes au XIXe siècle, ceux qui visent à empêcher l'exécution prochaine de l'être cher enrichissent les pages bouleversantes de l'histoire du Québec. L'écriture féminine a l'art d'éviter les méandres et les arguties de la politique.
Michel Lapierre, Le Devoir
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Pour le lecteur simplement curieux, une promenade dans ces lettres de femmes offre beaucoup de divertissement. Cette façon d'entrer dans l'Histoire est complémentaire à l'autre, celle qu'offrent les livres officiels. Cette fois-ci, cependant, c'est à partir du quotidien que nous visitons nos aïeuls. Ces lettres étaient privées, elles sont dégagées de tout aspect prétentieux que peut parfois contenir une correspondance faite pour être publiée.
Lucie Ledoux, Planète Québec
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Doublement muettes - parce que femmes et parce qu'individus et non personnalités - les femmes ici réunies retrouvent un peu de la voix qu'elles ont pu avoir dans l'intimité des lettres, adressés aux proches, à la famille, aux amis.
Nul doute que l'ouvrage ne présente un grand intérêt. On se replongera ainsi avec curiosité dans ces mots du quotidien, qui font la démonstration que les épistolières n'effectuent pas, par l'écriture, une activité subalterne ou simplement volée au temps des occupations domestiques. Bien au contraire, pour toutes ces femmes la rédaction d'une lettre est essentielle et parfaitement intégrée à la vie courante.
Il faut louer cette entrrepise qui donne une seconde vie à toutes ces lettres. L'on ne peut qu'apprécier d'avoir sous la main des documents textuels inédits, ces témoins du quotidien du Bas-Canada que les lecteurs chevronnés ou simplement curieux apprécieront de parcourir.
Guillaume Pinson, Recherches sociographiques
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J'ai pris énormément de plaisir à découvrir ces femmes d'un temps passé, à grappiller ici et là quelques unes de leurs phrases, à en relire certaines autres qui m'ont particulièrement plu. Certaines lettres sont tout à fait charmantes alors que d'autres sont profondément émouvantes. Ceux qui aiment l'histoire et surtout celle des femmes trouveront ici un ouvrage passionnant et très riche sur la vie quotidienne des femmes au XIXe siècle. Recueil qui trouve un écho dans notre vie d'aujourd'hui.
Geneviève Bolduc, La bibliothèque d'Allie