Nos livres font parler d'eux
Méchantes menteries et vérités vraies
L'auteur Jean-Pierre April vient de recevoir de la Société Saint-Jean-Baptiste du Centre-du-Québec le premier prix "Contes et légendes". Une belle reconnaissance pour l'écrivain de la région qui continue à explorer différents styles littéraires.
Manon Toupin,Cheval Canadien: histoire et espoir (Le)
Ce livre bien édité fait, noblesse oblige, une large place aux bêtes elles-mêmes dans une abondance de photos qui donne raison aux auteurs: il ne faut pas détruire la beauté du monde!
Robert Laplante, Les Cahiers de lecture de L’Action nationaleLes Bateaux-phares du Saint-Laurent
Un beau livre qui fait revivre le métier de marin de bateaux-phares, ces embarcations qui s'érigeaient sur le fleuve pour prévenir des dangers possibles. Véritables sentinelles aux milieu des déferlantes, ces marin de l'ombre qui travaillaient pour la sécurité des leurs sont le sujet de ce livre promu comme un hommage.
, Les librairesPrague
Une jeune femme entend vivre la liberté dans ce qu'elle a de plus enivrante et de plus exigeante. Elle écrit, veut traduire la vie dans son intimité, se glisser dans une fiction qui colle à ses pulsions. Elle vit en couple, mais chacun a droit à ses espaces et ses escapades. Lui aime bien "coucher avec des hommes" et elle se permet des fredaines à gauche et à droite. Des aventures qui exigent de garder l'esprit libre et de ne jamais se laisser prendre par les émotions. Cette fameuse exploration des sens prend des directions étonnantes et la narratrice s'attache à son amant, s'accroche, devient le roman, le corps du texte. Tout se mélange, se bouscule et ne reste plus qu'une désespérance qui emporte tout.
Il y a aussi cette forme d'impudeur, cette façon de tout mettre en plein lumière sans se réserver un coin d'ombre. Il faut beaucoup d'audace pour plonger dans un tel projet. La narratrice devient l'écrivaine et plus personne ne sait qui est qui. Maude Veilleux s'est mis un fardeau terrible sur les épaules. Une écriture où elle brûle toutes ses cartouches, coupe tous les ponts. Troublant. Exigeant. Déstabilisant.
Yvon Paré, Blogue Littérature du QuébecJuste la fin du monde
Juste la fin du monde est un très beau texte, sombre et lumineux.
C'est un texte magnifique, avec un très beau travail de la langue française.
Martine Lévesque, Blogue Les mille et une pagesContes et mystères de la forêt NE
Agrémentés d'illustrations d'Émily Bélanger, onze contes captivants racontent autant de nations amérindiennes (les Abénakis, les Iroquoiens, les Hurons-Wendat, les Algonquins, les Attikameks, les Malécites, les Micmacs, les Montagnais, les Naskapis, les Cris et les Inuits), dévoilant leur histoire, leur culture, leurs moeurs et leurs coutumes.
, Les librairesVivre et survivre à Montréal au 21e siècle
"Montréal est une ville de paradoxes": voilà ce qui ressort de ce livre qu'on ne doit pas trop prendre au sérieux, mais dont on peut se délecter des constats qui sont faits sur les Montréalais et leur savoir-vivre. On y parle des ascenseurs, des taxis, des pourboires, des voisins, du guichet automatique et de bien d'autres éléments du quotidien, épluchés ici avec soin.
, Les librairesEffet 11 septembre (L')
Il est réconfortant de lire cette contribution québécoise significative à l'analyse de l'évolution récente des enjeux internationaux, au surplus un regard rigoureux, soutenu par de nombreux graphiques: bref, un outil de référence pour les passionnés et les étudiants.
Yvan Cliche, Nuit blancheSouffle et la Flamme (Le)
Voici un livre qui ne laissera personne indifférent, en France comme au Québec, à cause de l'éclairage nouveau qu'il jette sur une période de l'histoire de l'art (1930-1950) qui fut cruciale de part et d'autre de l'Atlantique. Ce livre, Le Souffle et la Flamme. Marie-Alain Couturier au Canada et ses lettres à Louise Gadbois a été publié par la maison Septentrion, réputée pour son expertise en histoire. C'est de bon augure pour cette publication qui est intéressante tant du point de vue de l'histoire générale que du strict point de vue de l'histoire de l'art, d'ailleurs aussi rigoureuse dans un cas que dans l'autre. Une rigueur sensible, parcourue par un souffle et une flamme qui lui donnent l'allure d'une grande fresque non seulement sur l'art d'une époque (1930-1950), mais sur l'époque elle-même.
Jacques Dufresne, L'AgoraPrague
C'est un roman coup de poing: pas de gants blancs, pas de manières, pas de complaisance. À un certain moment, l'auteure fait référence à Annie Ernaux et on peut comprendre; il y a certainement une parenté dans la proximité avec le lecteur. Cette façon de parler de l'intimité, ce regard posé vers l'intérieur, c'est fascinant, dérangeant et tellement bien rendu. Le rythme tendu de l'écriture nous garde sur le qui-vive. Maude Veilleux est une auteure qu'il faut prendre au sérieux. Malgré la lourdeur du propos, le roman se lit très bien. On embarque dans son histoire et on en redemande.
Le roman s'écrit à mesure qu'on tourne les pages; on accompagne l'auteure dans son quotidien. On est lié à sa vie, à sa pensée. Maude Veilleux met tout sur la table; son coeur, son esprit, son corps.
Richard Martel, Blogue Page par pageLes Bateaux-phares du Saint-Laurent
Deux passionnés du patrimoine maritime du Québec, le capitaine Jean Cloutier, pilote du Bas-Saint-Laurent, et Jean-Pierre Charest, consultant maritime, nous présentent le résultat de six années de recherche sur les bateaux-phares qui mouillèrent dans nos eaux en aval de Québec: un livre fort bien documenté, sans être trop technique, enrichi par des extraits d'entrevues imagées avec des gens qui vécurent "sur la lightship", et parsemé de centaines de photographies, de dessins et d'aquarelles.
, Le Bulletin des amis des pharesUne histoire de la politesse au Québec
Cet ouvrage collectif constitue assurément un apport neuf et substantiel sur un champ peu exploré de l'historiographie québécoise.
Fernand Harvey, Revue d'histoire de l’Amérique françaisePrague
Vertigineusement impudique, follement obsédée par le pouvoir de la fiction de modeler le réel, Prague, deuxième roman de Maude Veilleux, est un acte de courage kamikaze, un aveugle sacrifice de soi sur l'autel de la littérature, une troublante autofiction confinant au malaise le critique employant, par convention, la troisième personne afin de rédiger des recensions comme celle-ci. Il y a de ces livres dont il faudrait pouvoir parler à la première personne, des livres face auxquels le moindre masque semble hypocrite.
À l'aube d'une rentrée littéraire s'annonçant déjà généreuse en récits de soi aux ambitions inspirationnelles et en romans obséquieusement sous l'emprise d'une vision du réalisme figée dans une autre époque – des livres si prudents ! –, Maude Veilleux aura forcément toutes les allures d'une terroriste aux abois, prête à s'immoler si le feu la rapproche de ce qu'elle traque. Elle appartient à un trop rare groupe: celui des gars et des filles qui écrivent parce qu'ils le doivent, et non simplement parce qu'ils le peuvent.
Dominic Tardif, Le DevoirUne école à la dérive
La diversité québécoise est une importante richesse. La situation des Autochtones continue d'attirer l'attention – et c'est tant mieux – notamment avec ce regard cinglant sur le système d'éducation au Nunavik.
, Les librairesJuste la fin du monde
Écrite en 1990, cette pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce est déstabilisante par son écriture saccadée, ses personnages à la fois détestables et attendrissants et, surtout, pour cette représentation de l'humain chez qui la communication, la vraie, n'est jamais facile à atteindre malgré tout l'amour du monde.
Marie-Josée Turgeon, Au fil des pagesVivre et survivre à Montréal au 21e siècle
Ne pas y voir un guide du savoir-vivre au sens strict mais plutôt une déclaration d'amour irrévérencieuse pour la métropole et ses habitants, des êtres plus complexes qu'ils n'y paraissent.
Voisinage, restaurant, salle d'attente, discussions politiques, small talk, code vestimentaire, tout y passe avec humour, sous forme d'anecdotes et de constats sur ce qui constitue l'identité montréalaise. N'importe quel nouvel arrivant devrait en ressortir prêt à affronter la métropole, même si les auteurs affirment ne rien vouloir imposer.
Le Journal de Montréal et TVA nouvelles, Camille Dufétel