Nos livres font parler d'eux
1763. Le traité de Paris bouleverse l'Amérique
Ouvrage important que ce livre de l'historien-éditeur Denis Vaugeois et de ses 16 collaborateurs dont le titre annonce des informations inédites ou presque - dans le sens où il n'y a pas pléthore de publications - sur ce sujet d'un intérêt capital pour la compréhension du Québec actuel. Ouvrage indispensable même !
Ouvrage incontournable même qui arrive à point nommé si on tient compte de l'actualité - au moment où j'écris ces lignes - qui fait ressurgir coup sur coup un questionnement sur l'identité québécoise ci-devant canadienne-française. Au moment où des gens crédibles découvrent, après une vaste étude à travers le Canada, que le Québec se détache de plus en plus du reste de la confédération, on aurait envie de demander, sans trop d'impertinence, s'il s'agit vraiment de faits nouveaux ou de la découverte tardive de faits avérés?
Virginie Boulanger, Montréal en têteVivre la Conquête, tome 1
L'histoire racontée dans ces deux volumes (voir aussi Vivre la Conquête tome 2) est unique. En effet, l'histoire de la conquête d'un territoire consiste habituellement à suivre l'évolution d'une guerre jusqu'à la victoire d'un belligérant et à la négociation d'un traité de paix. Ainsi, on distingue, sans toujours l'exprimer, la guerre des diplomates et des généraux, d'une part, et celle des soldats et des citoyens, d'autre part. Or, pour une fois, on laisse les militaires dans leurs combats et les diplomates dans leurs négociations, et on s'intéresse aux simples citoyens, à ceux et celles qui, sans doute, ne voulaient pas de cette guerre et qui l'ont subie, en ont été les victimes. Ils ne sont pas nécessairement des nobles ni des notables, mais souvent d'humbles individus.
Jean-Rémi Brault, Montréal en têteQuand la rue parle
Dans le mouvement des luttes sociales, on entend souvent dire que des gens militent pour une cause, que des ouvriers font la grève, que des barricades se dressent ou qu'on boycotte un produit. Chacune des expressions a sa petite histoire que Gaétan St-Pierre décrit savoureusement dans Quand la rue parle.
Paul-François Sylvestre, Le Métropolitain (Toronto)Quand la rue parle
Les passionnés d'étymologie y trouveront leur compte chez ce chercheur de sens.
Martine B. Côté, L'ItinéraireAu temps de la petite vérole
Ils (les livres Au temps de la petite vérole et Histoire de la médecine au Québec) ont le grand avantage d'être accessibles aussi bien au monde médical qu'au rand public. Les auteurs nous offrent un portrait de près de quatre siècles de maladies et de soins de santé pour une société en développement et en évolution. On peut déjà considérer ces deux ouvrages comme deux grands classiques pour tous ceux qui s'intéressent aux habitudes de vie et de survie de nos ancêtres.
Huguette Loubert, Bulletin de la Société d'histoire du Plateau-Mont-RoyalHistoire de la médecine au Québec 1800-2000
Ils (les livres Au temps de la petite vérole et Histoire de la médecine au Québec) ont le grand avantage d'être accessibles aussi bien au monde médical qu'au rand public. Les auteurs nous offrent un portrait de près de quatre siècles de maladies et de soins de santé pour une société en développement et en évolution. On peut déjà considérer ces deux ouvrages comme deux grands classiques pour tous ceux qui s'intéressent aux habitudes de vie et de survie de nos ancêtres.
Huguette Loubert, Bulletin de la Société d'histoire du Plateau-Mont-RoyalHistoire de la médecine au Québec 1800-2000
L'éditeur de Québec ajoute ici un ouvrage important à sa collection de livres d'histoire, la profession médicale occupant une place prépondérante dans notre société.
Jean-François Crépeau, Le Canada françaisNettoyer Montréal
Il faut s'incliner bien bas devant ce livre, Nettoyer Montréal, un travail minutieux que l'historien Mathieu Lapointe a consacré à cette période troublée et troublante. Souvent évoqué de multiples manières, ce passé sombre dont on connaît encore certaines ombres n'avait jusqu'ici fait l'objet que d'analyses très fragmentaires. Le travail de Mathieu Lapointe apparaît en ce sens plus que bienvenu.
Jean-François Nadeau, Le DevoirYiosh!
Ziva est un personnage émouvant. On ne peut la suivre sans s’attrister du passé auquel elle a échappé, sans redouter du présent dans lequel elle étouffe et sans s’inquiéter de l’avenir qu’on lui réserve. Alexandra/Ziva conjugue la situation des femmes sous de nombreux aspects : prostitution, domination et soif de libération. Le contexte du milieu hassidique sera probablement source de découvertes pour bon nombre de lecteurs, toutefois ce qui m’a semblé primordial, c’est la droiture de Ziva.
Rachel Boisvert, VivrelireBonnes Manières (Les)
Si vous aimez les écrivains qui sortent des sentiers battus, je vous recommande fortement la lecture du recueil Les bonnes manières.
Paul-François Sylvestre, L’Express (Toronto)Histoire de l'Acadie [2e édition]
Photos, illustrations et tableaux complètent cette édition revue de Histoire de l'Acadie et en font un ouvrage accessible pour le grand public, mais aussi un livre de référence pour quiconque s'intéresse à l'histoire acadienne.
Louise Michaud, Le NouvellisteLouis XV et le Canada
La recherche menée par Louis Gagnon, à travers d'innombrables sources dont des documents datant du XVIIIe siècle, permet de comprendre les différents contextes qui ont mené Louis XV vers la ratification du traité de Paris en 1763, cédant ainsi la Nouvelle-France à l'Angleterre.
Louise Michaud, Le NouvellisteLouis XV et le Canada
En démêlant un monde déterminé par les intrigues de cour, les savants ballets diplomatiques, les guerres causées par des querelles de succession dans une famille impériale ou une famille royale, Gagnon a l'art de restituer l'esprit, presque insolite aujourd'hui, d'une époque révolue.
Michel Lapierre, Le DevoirMétier critique
L'auteure de Métier critique fait oeuvre pédagogique comme elle l'écrit. Cela m'a rappelé La grande peur de la télévision : le livre (Lanctôt 2004), l'essai coup de gueule signé Jacques Keable que j'ai présenté ici même et dont je viens de relire quelques passages. Il a coulé beaucoup d'eau sous les ponts du monde de la culture québécoise entre la parution de ces deux ouvrages et je retiens, avec tristesse, que la pratique du métier de critique, littéraire ou autre, subit actuellement le même sort que d'autres moyens d'expression ou de production culturelles - le disque, le livre et la presse écrite, par exemple. La critique, particulièrement celle de la presse écrite, s'en va à vau-l'eau en passant à la moulinette de la gratuité et de l'esprit du tout-et-rien comme source de science infuse. Catherine Voyer-Léber a le mérite de nous le rappeler avec une terrible lucidité.
Jean-François Crépeau, Le Canada françaisHistoire nationale à l'école québécoise (L')
En définitive, ce recueil de textes présente une évocation fouillée et souvent novatrice de l'évolution de l'enseignement de l'histoire du Québec à l'école secondaire et aussi dans le secteur primaire. C'est peut-être, d'ailleurs, la situation au primaire qui pourrait intéresser davantage le lecteur, plus souvent interpellé par les débats actuels sur l'enseignement de l'histoire au secondaire et au collégial.
Andrée Dufour, Revue GlobeCoffret Notre-Dame de Québec
Avec sa recherche historique minutieuse, ses documents d'archives inédits et sa riche iconographie en couleurs, ce coffret de cinq livres réussit brillamment à nous faire plonger au coeur du berceau de l'Amérique française et de ses racines.
Paul-François Sylvestre, L’Express (Toronto)Charlotte et la mémoire du coeur
Pour apprécier ce roman de 553 pages, il faut aimer les histoires d'amour complexes, pas celle à l'eau de rose, puisqu'elle se déroule en temps de guerre à la fin du XVIIIe siècle. Si vous prisez un fond de vérité historique et des portraits de femmes audacieuses, qu'on traiterait aujourd'hui de féministes, vous avez quelques prérequis pour passer des heures captivantes à découvrir la vie de Charlotte et ses nombreux enfants.
Charlotte est venue chercher mon admiration, d'une page à l'autre, pour son audace jamais démentie, son art de travailler par en-dessous, manipulant pour arriver à ses fins, sa débrouillardise, sa créativité, sa détermination. J'ai cru à son histoire d'amour, elle a nourri mon coeur de la première à la dernière page. Ce n'est pas si courant pour moi qui suis difficile pour encenser les histoires de couples.
Venise Landry, Le Passe MotPremiers Juifs d'Amérique, 1760-1860 (Les)
Ce livre est d'une richesse documentaire exceptionnelle. Ce n'est pas de la grande histoire, mais cela me semble de l'excellente histoire, collée sur les faits. La démarche est à la fois chronologique et diachronique. On a l'impression d'un travail humble et respectueux, surtout quand il s'agit des personnages comme Moses Hart.
Il faut dire aussi la qualité de l'édition. Denis Vaugeois éditeur s'est fait plaisir. Les appels de notes et l'original anglais des citations dans les marges sont remarquables; les photos sont très nombreuses, et on trouve là beaucoup de documents rares sinon uniques : photocopies, cartes, illustrations. Un ravissement.
André Beauchamp, Vivre ensembleNouvelle-France au fil des édits (La)
[L']ouvrage vient véritablement comblé une lacune en donnant accès à 1956 documents émis par l'autorité de la Nouvelle-France, qui sont ici transcrits, résumés et commentés.
Si ces édits et règlements peuvent paraître austères en raison du langage administratif et juridique utilisé, ils permettent néanmoins d'avoir accès à la vie quotidienne et matérielle de nos ancêtres et de retrouver l'intimité d'un temps révolu. Car, comme Philippe Fournier le souligne à plusieurs reprises, il s'agit moins de lire ces documents pour eux-mêmes que de constater leur impact direct et réel sur la vie des gens ordinaires.
L'ouvrage de Philippe Fournier vous permettra d'explorer la vie sociale en Nouvelle-France avec ses contraintes, ses difficultés, ses problèmes, mais aussi ses solutions, ses défis, ses joies et ses petits bonheurs.
Lucie Desjardins, Francophonies d'AmériqueHistoires de mots solites et insolites
À travers l'histoire particulière de ces mots dont l'étymologie étonne et fait parfois sourire, l'auteur offre un survol des diverses influences étrangères sur la langue française. Mais surtout, il présente les nombreuses ressources dont dispose le lexique français pour s'enrichir, que ce soit les mots hérités du latin, ceux empruntés aux langues étrangères qui l'ont influencé, ou encore les mots obtenus par les procédés de création internes à la langue française.
Cet ouvrage n'en satisfera pas moins les amoureux de la langue française, friands d'histoires de mots "solites" et insolites.
Mireille Elchacar, Francophonies d'AmériqueMarie-Anne
En fin de compte, nul ne saura vraiment si Marie-Anne Gaboury savait exactement dans quelle aventure elle s'embarquait quand elle quitta sa province natale, ni si elle avait conscience du rôle important qu'elle aurait à jouer en tant que première femme blanche dans l'Ouest et future grand-mère de Louis Riel. Et peu importe, car les faits livrés dans cet ouvrage, fort bien documenté et à saveur épique, n'en demeurent pas moins fascinants. Cette grande et riche fresque, signée de la plume de Siggins, permettra aux lecteurs de découvrir un pan de l'histoire des femmes du Canada dont on ne parle malheureusement que trop peu souvent.
Lise Gaboury-Diallo, Francophonies d'AmériquePierre Laporte
Le parcours biographique et historique proposé par Jean-Charles Panneton comble [...] une lacune majeure dans l'historiographie québécoise.
En somme, le Pierre Laporte de Panneton révèle avec une documentation précise et une rigueur constante la place exacte qu'occupe Laporte, successivement journaliste et ministre, dans l'histoire du Canada français et du Québec.
Dominique Laporte, Francophonies d'AmériqueIndiens, Eurocanadiens et le cadre social du métissage au Saguenay-Lac-Saint-Jean
Cet ouvrage a le mérite de tenter de définir l'identité métisse en dehors du droit en privilégiant l'analyse des structures sociales. À l'heure où le droit occupe une place de plus en plus importante dans la construction de l'identité (Grammond, 2009), cet effort est à souligner.
Thibault Martin et Jean-Philippe Bernard, Francophonies d'AmériqueSéminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières. 1860-2010 (Le)
Une véritable épopée qui permet de dresser un portrait de l'évolution des collèges classiques au Québec et de nourrir l'historiographie de l'élite masculine québécoise.
C'est donc à un spectaculaire processus de reconstruction identitaire que Jean Panneton nous convie, celui d'une évolution positive de l'histoire institutionnelle d'une école qui s'adapte aux changements tout en restant fidèle à sa mission éducative.
Laurent Poliquin, Francophonies d'AmériqueUne marée de souvenances des îles de la Madeleine
Cet ouvrage plaira à ceux qui veulent en savoir davantage sur l'archipel dans une perspective humaine et historique. Mais surtout, Une marée de souvenances nous donne un accès privilégié à la mémoire orale des Madelinots de l'époque. Alors, si le sujet a piqué votre curiosité...
Ariane Gélinas, CFOU 89,1 (Trois-Rivières)Métier critique
D'une intelligence inégalable.
Danièle Grenier, Divines tentations (Radio-Canada)Métier critique
Le portrait dressé de la critique au Québec par Catherine Voyer-Léger est percutant, pertinent, juste et éclairant. Un essentiel.
Joseph Elfassi, Voir
Métier critique
Catherine Voyer-Léger offre ici un vif plaidoyer en faveur d'une critique culturelle de qualité. Dans une approche alliant le côté ludique du pamphlet et le sérieux d'un essai sociologique, l'auteure décortique le sujet sous tous ses angles. Un livre sur lequel méditer avant d'ouvrir le journal ou la télé le dimanche matin.
Denis Gamache, Librairie Au CarrefourBonnes Manières (Les)
Des êtres se retrouvent dans des situations difficiles. Ils auront à faire des choix complexes et inattendus. Douze nouvelles remplies de douleur et de cruauté, mais aussi de lumière et d'humanité.
Marie-Hélène Vaugeois, Librairie VaugeoisSaccades
Ce sont de courtes histoires qui nous happent, nous troublent. On s'extirpe de cette lecture en se disant : ouf! Un "ouf" qui traduit un peu la lourdeur retrouvée dans la plupart de ces petites histoires auréolées de tristesse.
Bien choisi, le titre Saccades évoque également très bien cette impression de ballottement entre des mondes très divers, mais toujours teintés d'une inquiétante étrangeté qui nous pousse à toujours avancer la lecture, en plus du talent manifeste de l'auteure pour l'écriture.
Myriam Daguzan-Bernier, Ma mère était hipsterMétier critique
Il est rare qu'on prenne le temps de parler de ce métier et vous le faites avec beaucoup de nuances. Ça fait bien le tour de la question.
Catherine Perrin, Médium large (SRC)Étoffe du pays
Un savoureux portrait de la vie au début du XXe siècle.
Paul-François Sylvestre, Le Nord (Hearst)