Bacchus en Canada

Bacchus en Canada

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... de troquer des marchandises de traite pour obtenir des fourrures. ...

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... Selon Louise Dechêne, au xviie siècle, l’eau-de-vie représente de 4 % à 5 % de la valeur totale des équipements convoyés par les traiteurs montréalais pour un voyage de douze à seize mois. ...

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... Il faut rappeler qu’aux yeux de plusieurs dirigeants de la colonie la traite est une activité qui va à l’encontre des objectifs de peuplement et de défrichement de la vallée du Saint-Laurent. ...

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... Bonnefons vers la fin du Régime français : d’après ce dernier, les traiteurs montréalais, quoique bons voyageurs et chasseurs, sont peu riches « parce qu’ils dépensent aisément ce qu’ils gagnent dans les voyages ». ...

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... Or, la fidélité des nations alliées dépend pour une grande part des bénéfices qu’elles retirent de la traite des fourrures : si les Français cessent de leur acheter leurs pelleteries, ou les dévaluent trop, les liens interculturels en souffrent. ...

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... Les administrateurs déplorent cependant le fait qu’il est difficile de concurrencer le commerce anglais, car les puissances religieuses canadiennes s’opposent à la traite des boissons alcooliques. ...

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... Les dessous de la traite Avec l’accroissement du volume commercial, des lieux d’échange sont établis afin d’approvisionner les Amérindiens en marchandises européennes. ...

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... Les pratiques déloyales liées à la traite de l’eau-de-vie apparaissent dès le milieu du xviie siècle. L’un des plus fréquents abus perpétrés par les traiteurs est la manipulation par l’ivrognerie. ...

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... De Belmont rapporte que les traiteurs y mettent de l’eau douce ou salée, parfois en proportion égale. Selon lui, certains Amérindiens assurent avoir vu des traiteurs mettre de l’urine dans les boissons qu’ils leur destinaient49. ...

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... L’auteur du mémoire dénonce ouvertement ces autorités, qui ont accaparé la majeure partie des profits de la traite, allant jusqu’à établir des postes pour favoriser leurs intérêts : selon lui, le gouverneur et l’intendant « ne laissèrent plus faire les ...