- 18,00 $PapierISBN: 9782894484777
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8,99 $PDFISBN: 9782896645176
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Au cours de l'été 1887, un journaliste américain, John Armoy Knox, réalise une croisière sur le Saint-Laurent. Une ou deux fois par semaine, il expédie textes et dessins à différents journaux. Sous le couvert de l'humour, Knox est impitoyable : pour lui-même, pour l'équipage de la petite embarcation, pour certains paysages, parfois pour les Américains mais surtout pour le Canada et ses habitants.
Les Canadiens qu'il croise sont, comme on les nomme à l'époque, des Canadiens français. Parlent-ils vraiment français ? C'est à voir. Knox n'en est pas convaincu. Et si le problème se limitait à l'état de leur langue, passe encore ! Mais leur comportement le désole également ; le plus souvent, il les juge indolents, pour ne pas dire paresseux. De surcroît, ils se moquent des touristes et des clients.
Knox ne pouvait faire cette croisière sans rencontrer d'Indiens. Autre moment savoureux de vérité. En fait Knox est irrespectueux avec pas mal de monde. Les lecteurs « canadiens-français » d'aujourd'hui seront peut-être agacés, voire insultés. Ils jugeront que Knox exagère. Conscient de ses propos provocants, il tente dans son avant-dernière chronique de se racheter : « Est-ce que j'aime le Canada ? Oui, je l'aime. J'aime les bons Canadiens pour leur hospitalité et la gentillesse qu'ils nous ont manifestée. J'aime le pays mais je ne voudrais pas l'annexer aux États-Unis. Pourtant, est insensé celui qui dira que le Canada ne fera jamais partie de la plus grande république du monde. Un jour, le Congrès de Washington gouvernera le Canada ».
Que pense Knox de sa croisière ? Il est absolument ravi et incite les siens à l'imiter, à échapper à leur quotidien ennuyeux en découvrant cet immense fleuve nordique qu'est le Saint-Laurent. Et pour ce faire quel meilleur moyen que la navigation ? Ou encore les chroniques tirées de son journal de bord enrichies des dessins de son ineffable illustrateur ?
Irlandais de naissance, John Armoy Knox (1851-1906) est « Texan d'adoption, écrit Luc Bureau dans Mots d'ailleurs (Boréal, 2004), vendeur de machines à coudre par nécessité, journaliste par profession, écrivain par vocation, humoriste par ses gênes, propriétaire et administrateur de journal par intérêt financier, marin amateur par goût et par plaisir ». En fait, on sait fort peu de choses sur Knox, contrairement à l'illustrateur Thomas Worth (1834-1917), un des artistes new yorkais les plus réputés de la firme Currier and Ives.
Table des matières
Croisière d'un Américain | 1 |
Préface | 7 |
Chapitre I: Une croisière internationale | 15 |
Chapitre II: Déception et retard | 21 |
Chapitre III: Une grande croisière en yacht | 26 |
Chapitre IV: La région du lac Champlain | 32 |
Chapitre V: Une croisière en yacht: Knox surnage | 39 |
Chapitre VI: Nous franchissons la frontière canado-américaine | 45 |
Chapitre VII: Armoy Knox en colère contre les parrains de nos lacs et rivières | 51 |
Chapitre VIII: Le journal de bord d’Armoy Knox | 57 |
Chapitre IX: Les réflexions de Knox sur les conséquences des tarifs élevés | 65 |
Chapitre X: L’escalade de Québec par temps chaud | 70 |
Chapitre XI: La fureur dans un bassin | 78 |
Chapitre XII: Les aventures de Knox à bord du Champlain | 86 |
Chapitre XIII: Une voie fluviale de toute beauté, large de cinquante milles | 92 |
Chapitre XIV: La chasse aux phoques | 100 |
Chapitre XV: Knox, le pêcheur | 110 |
Chapitre XVI: La désolation du Saguenay | 119 |
Chapitre XVII: Le manuscrit égaré de Knox | 125 |
Chapitre XVIII: Le colonel J. Armoy Knox monte un mustang | 131 |
Chapitre XIX: Naviguer de l’Amérique française à l’Amérique britannique | 138 |
Chapitre XX: Un repas inoubliable | 147 |
Chapitre XXI: Plein de patriotisme et de whisky | 153 |
Chapitre XXII: La croisière est terminée et notre bateau mis en hivernage | 158 |
Chapitre XXIII: Conclusion : injures faites aux prétendus plaisirs du yachting | 161 |
Index | 167 |
Table des matières | 169 |
Ce livre a fait parler de lui :
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C'est à l'été de 1887. Un américain, journaliste de son état nommé John Armoy Knox entreprend une croisière sur le Saint-Laurent. À raison d'une ou deux fois chaque semaine, il fait parvenir ses impressions de ce qu'il voit. Et laissez-nous vous dire qu'il n'est pas tendre envers les canadiens-français. Ça ne manque pas de piquant. C'est une sorte d'Arthur Buies américain.
Daniel Rolland, Culture Hebdo.com
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Le phénomène du Québec bashing est aussi vieux que la présence française en Amérique. Afin de se le prouver une nouvelle fois, il s'agit de lire l'admirable ouvrage publié par les Éditions du Septentrion et intitulé Croisière d'un Américain. Ce livre présente les carnets de voyage de John Armoy Knox. Ce Texan d'origine irlandaise protestante est venu visiter le Québec à la fin du XIXe siècle. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas dit beaucoup de choses positives à l'égard des Canadiens français et du Québec.
Patrick Borugeois, Le Québécois
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Heureuse initiative de la maison d'édition Septentrion que cette traduction du récit de la croisière en yacht du journaliste humoriste américain John Armoy Knox au coeur du Québec, durant l'été 1887, réédition accompagnée des cocasses illustrations de l'époque. Le texan Knox ne possède pas l'humour fin d'un Mark Twain, ni la profondeur intellectuelle d'un Tocqueville, mais ses propos ne manquent pas d'acuité. L'humoriste a le tempérament frondeur, et son portrait des Canadiens français "manquant d'ambition et d'initiative" peut un brin choquer tandis que sa description colorée de la ville de Québec "une ville qui sommeille", fait sourire. Un regard de l'autre sur le Québec, fort assoupi, de l'époque, divertissant et éclairant.
Christian Vachon, Librairie Pantoute
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Ces récits mis bout à bout sont les narrations d'un Irlandais naturalisé Américain envoyait à différents journaux américains à l'été 1887. L'auteur se veut journaliste à sensation pour aguicher le lecteur éventuel. Généralement provocants, ses écrits doivent être pris avec un gros grain de sel, particulièrement lorsqu'il ne voit que désolation de la nature et décrépitude des habitations. L'ouvrage mérite un deuxième examen. Même si la plupart des exagérations peuvent faire sourire, l'auteur Knox, sûr de son bon sens, donne du Québec de l'époque un aperçu différent.
Jacques Olivier, L'Ancêtre
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Cette publication est quand même tout à fait pertinente en ce qui a trait à la condition du peuple, surtout celle des Canadiens français au Québec de la fin du XIXe siècle. En effet, on y retrouvera des informations justes sur leur régime de vie et l'isolement du peuple dans les lieux périphériques.
Marc Lavoie, Rabaska
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Knox est à classer dans le genre populaire plus étendu de la satire américaine dont le maître fut Samuel Clemens. Pour critiquer la société, ces satiristes maniaient l'hyperbole flagrante, les tours colorés pleins de doubles sens, la caricature emphatique des gens et des lieux. Le traducteur, Louis Tardivel, mérite nos félicitations pour avoir relevé un défi de taille.
Désobligeance et petitesse d'esprit faisaient délibérément partie du style de Knox. Ce genre de comédie participe de la culture américaine. Mais il serait malheureux que les écrits de Knox passent pour être la représentation fidèle de l'attitude des touristes américains du XIXe siècle à l'endroit des Canadiens français.
Darin Kinsey, Les Cahiers de lecture de L’Action nationale