Jean Vézina jouit d'une longue expérience de l'appareil admi­nistratif québécois. Il fut directeur général ainsi que sous-­ministre dans plusieurs ministères. Il a souvent été appelé à la rescousse pour réorganiser ou relancer de grandes sociétés d'État: la Société de l'Assurance Automobile (SAAQ), la Société des établissements de plein air (Sépaq), la Société immobilière (SIQ) ou encore le Centre des congrès de Québec.

Témoin privilégié des coulisses du pouvoir, Jean Vézina souligne à travers ses mémoires les réalisations de la Révolution tranquille et celles des années subséquentes, notamment l'évolution et les bons coups qu'a connus l'État québécois. Mais il dénonce aussi le lent et sournois dépouillement imposé à la fonction publique par des dirigeants peu scrupuleux.

Jean Vézina apporte des éléments inédits et expose la turpitude de la corruption et des sommes faramineuses extorquées au peuple québécois malgré la commission Charbonneau et la présence de l'UPAC. Il réclame de nouvelles enquêtes pour faire la lumière sur ce qui s'est passé et redonner à la fonction publique sa compétence et les moyens de jouer pleinement son rôle indispensable au développement culturel et socio­économique de la nation québécoise.