Nos livres font parler d'eux

Et vogue la galère

Chroniques romancées de l’arrivée de ménages venus pour accroître la population de Ville-Marie au 17e siècle. L’occasion de côtoyer des personnages de notre Histoire dans le contexte des réalités quotidiennes de ces aventuriers est appréciable. De noms figés dans les manuels scolaires, ils deviennent animés avec leurs forces et leurs faiblesses dans ces chroniques. Ils encadrent la vie aventureuse des obscurs fondateurs de notre ville, ceux qui y sont venus pour la peupler. Leur histoire est accompagnée de nombres de référents à l’Histoire. J’ai particulièrement apprécié les lettres de Marie Garnier, aventurière de cette galère.

Rachel Boisvert, Vivrelire

À la guerre comme à la guerre

Suite de Et vogue la galère. Les aventuriers partis de France en quête de leur rêve tiennent bon malgré la rigueur du climat, l’hostilité des sauvages et l’animosité des soldats. Ces chroniques conservent l’intérêt en maintenant les projecteurs sur la vie quotidienne de ces obscurs fondateurs de Ville-Marie. En effet, le contexte historique est intéressant, toutefois, ce qui est captivant, c’est la vie quotidienne des hommes et des femmes venus librement peupler une colonie. Encore une fois, les lettres de Marie Garnier, sont un atout majeur dans ces chroniques. J’ai apprécié que l’on me narre, me raconte cette épopée plutôt qu’on ne me l’enseigne.

Rachel Boisvert, Vivrelire

Corriveau (La)

Un livre exceptionnel dense et riche dans lequel on départage le vrai du faux.

Catherine-Ève Gadoury, Lézarts (MAtv)

Métier critique

D'une manière concise et très simple (parfois peut-être un peu trop), [Catherine Voyer-Léger] s'interroge sur le métier, ses dérives, ses dangers, ses évolutions suite à la révolution numérique mais aussi à ce qu'il peut apporter pour la culture en général (notamment son rôle essentiel dans le débat public) de manière suffisamment détachée et objective pour ne pas pouvoir être accusée de prendre parti.

Nous avons envie d'en conseiller la lecture è tous... qu'ils soient artistes, critiques ou spectateurs/lecteurs (l'ouvrage est consacré à la critique culturelle en général). Chacun devrait en effet trouver des sujets à réflexions et à remise en questions de certaines fausses évidences!

Jean-Marie Lanlo, Cinéfilic

Maîtresse (La)

D’emblée, nous sommes ici, dans la littérature. À la fois dans l’écriture souveraine, cette coulée de conscience délivrée, non censurée, et dans la confidence intime calculée. La ponctuation a sauté, les barrières aussi, qui séparaient la femme qui écrit, de la Maîtresse du titre. Dans ce «roman de prof» parfaitement assumé, la sincérité est inséparable de la technique littéraire. L’écriture auto-réflexive installe un style, c’est irrésistible, on est saisi par le mouvement. Une autofiction, sans doute, où les concours de littérature s’appellent Grand Prix littéraire de la Ville de Sherbrooke. Mais aussi, et surtout, une plongée réussie dans les splendeurs et misères de la création, et leurs lointaines récompenses…

Louis Hamelin, Grand Prix du livre de la Ville de Sherbrooke

Tout foutre en l'air

Je ne saurais que trop recommander ce livre aux enseignants, spécialement ceux au collégial. Les préoccupations et les questionnements soulevés par Lanctôt, devraient, à coup sûr, trouver un écho chez ces lecteurs. Si au départ, l'auteur veut tout foutre en l'air, il se plie graduellement à un enseignement plus mainstream, tout en conservant sa fibre de marginal et son piercing qu'il renfile à son nez une fois avoir franchi les portes de son cégep. Car Simon Lanctôt, avec sa charpente de fer vêtue de velours (côtelé), est un grand idéaliste réaliste. Sous la révolte, il y a une grande douceur. Il se résout aux mots de son amie bibliothécaire : " à l'école, on ne peut changer le monde qu'une conversation à la fois." Voilà qui est bien dit.

Simon Boulerice, Emplois-Enseignant

Construire la nation au petit écran

« M. Côté a travaillé sur ce sujet original au doctorat. Son travail pionnier utilise une multitude de sources : les versions successives des scénarios, plus de 900 courriels de commentaires de l’auditoire, des entrevues avec les principaux collaborateurs. »

Stéphane Baillargeon, Le Devoir

Curieuses histoires de plantes du Canada, tome 1

Curieuses histoires? Oui, Jacques Cayouette récidive avec deux autres complices. Le Vinland que les Vikings visitent vers l’an 1000 pourrait-il se situer dans la région de Québec ? En 1534, Jacques Cartier décrit l’usage du maïs, du tabac et d’une mystérieuse plante, l’annedda, qui guérirait du scorbut et de la syphilis. Mais quel est donc ce miraculeux conifère ? Quel usage fait-on de la gomme de sapin dans les églises en Europe ? Quelle sorte de chapelet mangeaient donc les Amérindiens ? Il est stimulant de constater que plusieurs questions concernant les premières observations des plantes canadiennes demeurent sans réponse et requièrent encore des efforts de recherche. Cette histoire détaillée, palpitante et pleine de rebondissements, est aussi riche en informations scientifiques, culturelles et historiques souvent méconnues. Alain Asselin, Jacques Cayouette et Jacques Mathieu sont partis à la conquête de l’origine de ces plantes et relatent la curieuse et étonnante histoire des usages qu’on en faisait, tant en Amérique qu’en Europe.

Daniel Cyr, Flora Quebeca

Corriveau (La)

Extrêmement bien fait. Grande rigueur historique.


Fascinant et très très facile d'accès. C'est raconté comme une histoire.

Paule Therrien, Café, boulot, dodo (SRC Saguenay)

Couturières de Montréal au XVIIIe siècle (Les)

Il s'agit d'une recherche originale, même un incontournable dans l'historiographie des artisanes d'autrefois et d'une contribution importante à l'histoire des femmes au Québec.

Diane Joly, Rabaska

Corriveau (La)

Sur cette toile de fond riche en perspectives et généreuse en rebondissements, Ferland et Corriveau, qui représentent une quatrième génération de chercheurs sur le sujet, proposent une étude équilibrée et exhaustive qui se divisent en deux volets. En six chapitres fouillés et captivants, ils exposent les circonstances historico-sociales entourant l'affaire Corriveau, faisant ressortir les irrégularités qui ont entaché la crédibilité de la procédure judiciaire.

Bertrand Bergeron, Rabaska

Contes et légendes de la Côte-du-Sud [NE]

Contes et légendes de la Côte-du-Sud constitue une nouvelle anthologie littéraire de haute qualité.


Les responsables de l'édition, Gaston Deschênes et Pierrette Maurais, ont non seulement fait un travail sérieux dans le choix des textes à publier. Ils ont préparé un avant-propos qui situe bien les écrits dans leur contexte historique, expliquant l'importance du mouvement littéraire de 1860 à Québec qui a donné naissance aux revues Soirées canadiennes et le Foyer canadien.

Ronald Labelle, Rabaska

1763. Le traité de Paris bouleverse l'Amérique

Ouvrage important que ce livre de l'historien-éditeur Denis Vaugeois et de ses 16 collaborateurs dont le titre annonce des informations inédites ou presque - dans le sens où il n'y a pas pléthore de publications - sur ce sujet d'un intérêt capital pour la compréhension du Québec actuel. Ouvrage indispensable même !


Ouvrage incontournable même qui arrive à point nommé si on tient compte de l'actualité - au moment où j'écris ces lignes - qui fait ressurgir coup sur coup un questionnement sur l'identité québécoise ci-devant canadienne-française. Au moment où des gens crédibles découvrent, après une vaste étude à travers le Canada, que le Québec se détache de plus en plus du reste de la confédération, on aurait envie de demander, sans trop d'impertinence, s'il s'agit vraiment de faits nouveaux ou de la découverte tardive de faits avérés?

Virginie Boulanger, Montréal en tête

Vivre la Conquête, tome 1

L'histoire racontée dans ces deux volumes (voir aussi Vivre la Conquête tome 2) est unique. En effet, l'histoire de la conquête d'un territoire consiste habituellement à suivre l'évolution d'une guerre jusqu'à la victoire d'un belligérant et à la négociation d'un traité de paix. Ainsi, on distingue, sans toujours l'exprimer, la guerre des diplomates et des généraux, d'une part, et celle des soldats et des citoyens, d'autre part. Or, pour une fois, on laisse les militaires dans leurs combats et les diplomates dans leurs négociations, et on s'intéresse aux simples citoyens, à ceux et celles qui, sans doute, ne voulaient pas de cette guerre et qui l'ont subie, en ont été les victimes. Ils ne sont pas nécessairement des nobles ni des notables, mais souvent d'humbles individus.

Jean-Rémi Brault, Montréal en tête

Quand la rue parle

Dans le mouvement des luttes sociales, on entend souvent dire que des gens militent pour une cause, que des ouvriers font la grève, que des barricades se dressent ou qu'on boycotte un produit. Chacune des expressions a sa petite histoire que Gaétan St-Pierre décrit savoureusement dans Quand la rue parle.

Paul-François Sylvestre, Le Métropolitain (Toronto)

Quand la rue parle

Les passionnés d'étymologie y trouveront leur compte chez ce chercheur de sens.

Martine B. Côté, L'Itinéraire