Nos livres font parler d'eux
Au nom de la loi, je vous arrête!
Cet essai historique sur la police amérindienne s’adresse à tous les passionnés d’histoire des Premières Nations. Traitant d’un sujet plutôt inédit sur les autochtones du Québec, la recherche de l’auteur repose sur une abondante documentation issue des archives de la Gendarmerie royale du Canada et du ministère des Affaires indiennes.
Éric Chalifoux, Recherches amérindiennes au QuébecAu nom de la loi, je vous arrête!
Dans cet ouvrage, l'auteur révèle un pan d'histoire méconnu des rapports entre Premières nations et Euro-canadiens, celui du développement de polices autochtones sur les réserves à la fin du 19e siècle au Québec. De facture essentiellement descriptive, l'ouvrage de Sawaya a le mérite de documenter une histoire coloniale peu visitée. Les nombreux documents d'archives mobilisés dans cette étude sauront attirer l'attention des chercheurs en quête de sources primaires permettant d'étayer leur compréhension de l'histoire passée et contemporaine de la gestion de l'ordre dans les communautés autochtones.
Mylène Javoud, AnthropologicaAu nom de la loi, je vous arrête!
En 1880, pour donner des dents à la Loi sur les Indiens qui interdit la vente et l’usage d’alcool sur les réserves, le premier ministre John A. Macdonald donne le mandat à la Dominion Police de recruter des Canadiens et des Amérindiens honnêtes et sobres qui feront appliquer la justice pénale en territoire autochtone. Jusqu’en 1920, au Québec, 40 constables seront assermentés pour livrer la guerre à l’ivrognerie et à la contrebande.
La rédaction, ContactAlliance et dépendance
Malgré la complexité du sujet, l’auteur en dégage un essai aussi clair que cohérent. Essai bien rédigé et très solidement documenté cette Alliance et dépendance m’a particulièrement plu, parce qu’elle démontre éloquemment ce que la logique nous dicte : la loi du vainqueur est toujours l’unique loi.
Robert Lahaise, Bulletin d'histoire politiqueAlliance et dépendance
Pour comprendre pourquoi une poignée d’Amérindiens, dont les ancêtres ont été spoliés par des Blancs, fraternisent avec les orangistes, ces nostalgiques de l’Empire, il faut lire l’ouvrage remarquable de Jean-Pierre Sawaya : Alliance et dépendance.
Michel Lapierre, Le DevoirAlliance et dépendance
Il y a des travaux d'historiens qui, à cause de leur caractère spécialisé et peu à la mode, ne feront jamais les manchettes. Ils n'en demeurent pas moins, souvent, essentiels à une compréhension juste de notre passé, sans laquelle, on le sait, des pans de notre présent risquent de nous échapper. Cette histoire de la soumission des Amérindiens domiciliés […] est celle d'une entreprise réussie de manipulation et de menace de la part du pouvoir britannique.
Louis Cornellier, Le DevoirFédération des sept feux de la vallée du Saint-Laurent (La)
L’auteur procède a une fine évaluation des sources utilisées considérant l’origine européenne des documents analysés, la question des interprètes, de la traduction et du contenu des échanges rapportés. L’analyse rigoureuse effectuée par l’auteur, sa connaissance de la culture politique amérindienne ainsi que sa sensibilité aux sources, lui permettent d’en tirer des renseignements implicites, de contextualiser et de nuancer le contenu des documents. L’ouvrage contribue d’abord à la connaissance de la Fédération des Sept Feux qui restait méconnue jusqu’à tout récemment.
Sylvie Savoie, The Canadian Historical ReviewFédération des sept feux de la vallée du Saint-Laurent (La)
Cet ouvrage est essentiellement une étude d’histoire politique et diplomatique à propos d'une alliance multiculturelle consacrée à la résolution de problèmes communs de relations extérieures. Un livre bien documenté, qui retient l'attention du lecteur pendant trois heures. Le texte de Sawaya est efficace, bien structuré, bien appuyé aussi par de nombreux documents d'archives.
Normand Clermont, Revue d’histoire de l’Amérique françaiseFédération des sept feux de la vallée du Saint-Laurent (La)
Après une longue période d’oubli, les historiens ont redécouvert la Fédération des Sept Feux de la vallée du Saint-Laurent. L’étude de Jean-Pierre Sawaya s’inscrit dans un courant historiographique nouveau et dynamique. L’auteur nous présente les Sept Nations d’une manière honnête et intéressante.
Christian Ruel, Recherches amérindiennes au QuébecFédération des sept feux de la vallée du Saint-Laurent (La)
Sawaya has mined official reports for information on the election of chiefs, the ceremonies at council sessions, and the significance of kinship terminology in speeches.
John A. Dickinson, American historical ReviewTraités des Sept-Feux avec les Britanniques (Les)
Cet ouvrage pourra certes aider à mieux comprendre certaines revendications formulées par les autochtones d'aujourd'hui et cet attachement qu'ils montrent à vouloir conserver les droits qu'on leur a consentis jadis et qui leur permettent d'espérer échapper à une complète acculturation.
Chantale Gingras, Québec françaisTraités des Sept-Feux avec les Britanniques (Les)
On ne peut bien comprendre la qualité, bonne ou mauvaise, des relations actuelles entre «enfants blancs» et «frères rouges» sans une bonne connaissance de tous ces traités auxquels ont été mêlées les Premières Nations. La découverte de ces traités, parfois consentis, parfois imposés, ainsi que l'invocation de leur caractère sacré pourrait-elle contribuer à une solution acceptable de certains problèmes que vit actuellement la société québécoise.
La rédaction, Histoire QuébecMétier critique
Voyer-Léger livre un abc des relations de pouvoir entre les différents acteurs de l'échiquier artistique. Parfois alarmiste, toujours réaliste, sa réflexion progresse subtilement vers tous les aspects de la question.
David Laporte, Nuit blancheQuébec et l'Irlande (Le)
Dans l'ensemble, l'ouvrage fait redécouvrir, en l'approfondissant, l'empreinte de l'Irlande au Québec et les liens qui unissent les deux nations. Il touche à des points parfois peu explorés par les chercheurs tout en mettant en perspective des éléments incontournables des histoires canadienne, québécoise et irlandaise.
Jean-Guy Hudon, Nuit blancheBonnes Manières (Les)
La plus grande force de Geneviève Damas est son écriture à la fois soutenue, littéraire, et accessible, fluide, agréable. Elle a eu la bonne idée de laisser une part de mystère dans la plupart de ses nouvelles, donnant ainsi au lecteur un certain pouvoir d'interprétation, comme une bouffée d'air frais, ce qui change du précuit et prémâché trop souvent présent en littérature de nos jours. Savoir ce qui est arrivé au père de Gaspard, le narrateur de "Sabayon", ou connaître la vérité à propos de cette trace sur le visage d'un professeur dans "La salle du bas" aurait grandement gâché le plaisir de lecture des Bonnes manières, autrement plus intéressant quand sont laissés intactes ces petites énigmes.
Cyril Schreiber, Nuit blancheHistoire d'un bonheur
La plume de celle qui a entre autres publiés le roman Si tu passes la rivière en 2013 soulève les carapaces, sait gratter les particules de désabusements collées aux plus imperturbables cyniques. À lire en temps de guerre comme lorsqu'on se croise les doigts pour que les instants d'éclaircie ne connaissent jamais de fin.
Claudia Larochelle, Les librairesHistoire du Parti libéral du Québec
Ce livre monumental de Michel Lévesque démontre toute la rigueur dont fait preuve cet historien qui n'a pas hésité, malgré l'immensité de la tâche, à se lancer à l'assaut de l'histoire du PLQ. [...] il ne fait aucun doute que l'ouvrage demeure une contribution significative à l'histoire politique du Québec contemporain puisqu'il jette un éclairage nouveau sur la nébuleuse libérale présente dans notre vie politique depuis près de 150 ans.
Jean-Charles Panneton, Revue d’histoire de l’Amérique françaiseVoyage au coeur des collections des Premiers Peuples
Il s'agit de plus qu'un voyage, c'est une rare expédition, voire une découverte iconographique des nations autochtones du Canada, des États-Unis, de l'Amazonie et de l'Océanie.
Paul-François Sylvestre, Le Nord (Hearst)Yiosh!
Yiosh!
de Magali Sauves est l'un des plus beaux romans sur le monde juif hassidique qu'il m'a été donné de lire ces dernières années.Émouvant, pénétrant et magnifiquement bien écrit, ce récit enlevant, porté par un souffle romanesque impressionnant, nous plonge dans un univers très singulier et fort méconnu, celui de la Communauté hassidique d'Outremont.
Elias Levy, The Canadian Jewish NewsCurieuses histoires de plantes du Canada, tome 1
Excellent livre sur l’histoire des plantes du Canada, intéressant, surprenant et très bien documenté. La première partie, Un peu d’histoire botanique, fait le point sur l’état des connaissances avec Théophraste, Aristote, Dioscoride… Dans la deuxième partie, Découvertes et usages de plantes, est colligée une quantité impressionnante d’informations transmises par des hommes qui ont décrit, inventorié et observé les végétaux : Jacques Cartier, Louis Nicolas, Georges Cornuti… Plusieurs thèmes sont abordés : l’utilisation des plantes par les Amérindiens, médicinale autant qu’alimentaire, l’espoir de s’enrichir avec les végétaux, la présence de plantes canadiennes dans les jardins européens, etc. Les trois auteurs sont réputés : M. Cayouette et M. Asselin sont du domaine de l’agriculture et de l’alimentation, tandis que M. Mathieu est un spécialiste de l’histoire de la Nouvelle-France. Avec ses belles illustrations, l’ouvrage, plaira aux historiens, aux gens des sciences de l’agroalimentaire, de la médecine, de la botanique…
Lise Gobeille, Le DevoirEt vogue la galère
Chroniques romancées de l’arrivée de ménages venus pour accroître la population de Ville-Marie au 17e siècle. L’occasion de côtoyer des personnages de notre Histoire dans le contexte des réalités quotidiennes de ces aventuriers est appréciable. De noms figés dans les manuels scolaires, ils deviennent animés avec leurs forces et leurs faiblesses dans ces chroniques. Ils encadrent la vie aventureuse des obscurs fondateurs de notre ville, ceux qui y sont venus pour la peupler. Leur histoire est accompagnée de nombres de référents à l’Histoire. J’ai particulièrement apprécié les lettres de Marie Garnier, aventurière de cette galère.
Rachel Boisvert, VivrelireÀ la guerre comme à la guerre
Suite de Et vogue la galère. Les aventuriers partis de France en quête de leur rêve tiennent bon malgré la rigueur du climat, l’hostilité des sauvages et l’animosité des soldats. Ces chroniques conservent l’intérêt en maintenant les projecteurs sur la vie quotidienne de ces obscurs fondateurs de Ville-Marie. En effet, le contexte historique est intéressant, toutefois, ce qui est captivant, c’est la vie quotidienne des hommes et des femmes venus librement peupler une colonie. Encore une fois, les lettres de Marie Garnier, sont un atout majeur dans ces chroniques. J’ai apprécié que l’on me narre, me raconte cette épopée plutôt qu’on ne me l’enseigne.
Rachel Boisvert, VivrelireCorriveau (La)
Un livre exceptionnel dense et riche dans lequel on départage le vrai du faux.
Catherine-Ève Gadoury, Lézarts (MAtv)Métier critique
D'une manière concise et très simple (parfois peut-être un peu trop), [Catherine Voyer-Léger] s'interroge sur le métier, ses dérives, ses dangers, ses évolutions suite à la révolution numérique mais aussi à ce qu'il peut apporter pour la culture en général (notamment son rôle essentiel dans le débat public) de manière suffisamment détachée et objective pour ne pas pouvoir être accusée de prendre parti.
Nous avons envie d'en conseiller la lecture è tous... qu'ils soient artistes, critiques ou spectateurs/lecteurs (l'ouvrage est consacré à la critique culturelle en général). Chacun devrait en effet trouver des sujets à réflexions et à remise en questions de certaines fausses évidences!
Jean-Marie Lanlo, CinéfilicMaîtresse (La)
D’emblée, nous sommes ici, dans la littérature. À la fois dans l’écriture souveraine, cette coulée de conscience délivrée, non censurée, et dans la confidence intime calculée. La ponctuation a sauté, les barrières aussi, qui séparaient la femme qui écrit, de la Maîtresse du titre. Dans ce «roman de prof» parfaitement assumé, la sincérité est inséparable de la technique littéraire. L’écriture auto-réflexive installe un style, c’est irrésistible, on est saisi par le mouvement. Une autofiction, sans doute, où les concours de littérature s’appellent Grand Prix littéraire de la Ville de Sherbrooke. Mais aussi, et surtout, une plongée réussie dans les splendeurs et misères de la création, et leurs lointaines récompenses…
Louis Hamelin, Grand Prix du livre de la Ville de SherbrookeTout foutre en l'air
Je ne saurais que trop recommander ce livre aux enseignants, spécialement ceux au collégial. Les préoccupations et les questionnements soulevés par Lanctôt, devraient, à coup sûr, trouver un écho chez ces lecteurs. Si au départ, l'auteur veut tout foutre en l'air, il se plie graduellement à un enseignement plus mainstream, tout en conservant sa fibre de marginal et son piercing qu'il renfile à son nez une fois avoir franchi les portes de son cégep. Car Simon Lanctôt, avec sa charpente de fer vêtue de velours (côtelé), est un grand idéaliste réaliste. Sous la révolte, il y a une grande douceur. Il se résout aux mots de son amie bibliothécaire : " à l'école, on ne peut changer le monde qu'une conversation à la fois." Voilà qui est bien dit.
Simon Boulerice, Emplois-EnseignantConstruire la nation au petit écran
« M. Côté a travaillé sur ce sujet original au doctorat. Son travail pionnier utilise une multitude de sources : les versions successives des scénarios, plus de 900 courriels de commentaires de l’auditoire, des entrevues avec les principaux collaborateurs. »
Stéphane Baillargeon, Le DevoirCurieuses histoires de plantes du Canada, tome 1
Curieuses histoires? Oui, Jacques Cayouette récidive avec deux autres complices. Le Vinland que les Vikings visitent vers l’an 1000 pourrait-il se situer dans la région de Québec ? En 1534, Jacques Cartier décrit l’usage du maïs, du tabac et d’une mystérieuse plante, l’annedda, qui guérirait du scorbut et de la syphilis. Mais quel est donc ce miraculeux conifère ? Quel usage fait-on de la gomme de sapin dans les églises en Europe ? Quelle sorte de chapelet mangeaient donc les Amérindiens ? Il est stimulant de constater que plusieurs questions concernant les premières observations des plantes canadiennes demeurent sans réponse et requièrent encore des efforts de recherche. Cette histoire détaillée, palpitante et pleine de rebondissements, est aussi riche en informations scientifiques, culturelles et historiques souvent méconnues. Alain Asselin, Jacques Cayouette et Jacques Mathieu sont partis à la conquête de l’origine de ces plantes et relatent la curieuse et étonnante histoire des usages qu’on en faisait, tant en Amérique qu’en Europe.
Daniel Cyr, Flora QuebecaCorriveau (La)
Extrêmement bien fait. Grande rigueur historique.
Fascinant et très très facile d'accès. C'est raconté comme une histoire.
Paule Therrien, Café, boulot, dodo (SRC Saguenay)Couturières de Montréal au XVIIIe siècle (Les)
Il s'agit d'une recherche originale, même un incontournable dans l'historiographie des artisanes d'autrefois et d'une contribution importante à l'histoire des femmes au Québec.
Diane Joly, RabaskaCorriveau (La)
Sur cette toile de fond riche en perspectives et généreuse en rebondissements, Ferland et Corriveau, qui représentent une quatrième génération de chercheurs sur le sujet, proposent une étude équilibrée et exhaustive qui se divisent en deux volets. En six chapitres fouillés et captivants, ils exposent les circonstances historico-sociales entourant l'affaire Corriveau, faisant ressortir les irrégularités qui ont entaché la crédibilité de la procédure judiciaire.
Bertrand Bergeron, RabaskaContes et légendes de la Côte-du-Sud [NE]
Contes et légendes de la Côte-du-Sud constitue une nouvelle anthologie littéraire de haute qualité.
Les responsables de l'édition, Gaston Deschênes et Pierrette Maurais, ont non seulement fait un travail sérieux dans le choix des textes à publier. Ils ont préparé un avant-propos qui situe bien les écrits dans leur contexte historique, expliquant l'importance du mouvement littéraire de 1860 à Québec qui a donné naissance aux revues Soirées canadiennes et le Foyer canadien.
Ronald Labelle, Rabaska