Nos livres font parler d'eux
Exilés au nom du roi
Dans son premier ouvrage tiré de son mémoire de maîtrise, Josianne Paul nous propose de mieux connaître l'histoire des fils de familles et des faux-sauniers envoyés par lettres de cachet dans la vallée laurentienne entre 1723 et 1749. Le projet est ambitieux, car les sources concernant ces individus sont rares et disparates. Aussi, convient-il de saluer d'emblée l'audace de l'auteure qui parvient, malgré cette difficulté, à dresser un bon portrait de ces acteurs. Exilés au nom du roi s'achève par une excellente synthèse et chronologie des types de colons envoyés au Canada par lettres de cachet, et par une apologie de la politique coloniale menée par Maurepas. Assurément, l'ouvrage de la jeune historienne comblera tous les amateurs d'histoire. Le texte est bien écrit et dénué de jargons scientifiques. Les illustrations sont pertinentes et renforcent les propos de l'auteure. Nous avons affaire ici à une belle contribution à l'histoire du peuplement du Canada au XVIIIe siècle, et à un ouvrage original par l'angle d'approche privilégié par l'auteure.
Arnaud Bessière, Revue d’histoire de l’Amérique françaiseTentation américaine (La)
Au lieu de raconter l'histoire, Marcel Trudel laisse parler des textes d'époque soigneusement choisis.
Yves Laberge, Cap-aux-DiamantsQuébec ville assiégée, 1759-1760
Québec ville assiégée propose un troublant regard de l'intérieur.
La rédaction, ContinuitéCarnet de Québec
Avec ses esquisses en couleurs attirant l'attention tantôt sur un détail, tantôt sur un ensemble architectural, et ses courts textes explicatifs soulignant l'intérêt d'un lieu, que ce soit en raison du point de vue qu'il offre ou de son caractère enchanteur, l'auteur-dessinateur s'emploie à nous faire voir des richesses que nous côtoyons parfois sans les remarquer.
La rédaction, ContinuitéQuébec... pour la vie
Cet album de photographies en noir et blanc se veut un hommage à la ville de Québec. Photographe et artiste, Roger Côté a su éviter les lieux touristiques pour montrer à la fois les aspects humains et parfois insolites de la capitale. Plusieurs photographies semblent intemporelles. C'est ce qui donne à ce livre toute son originalité. Sur le plan éditorial, la mise en page est remarquable, avec de grandes photographies qui profitent du large format de l'ouvrage. Ceux qui croiraient encore que Québec n'est qu'une ville touristique ou uniquement historique découvriront ici un autre visage de la capitale, à la fois original et résolument moderne.
Yves Laberge, Cap-aux-DiamantsQuébec ville assiégée, 1759-1760
On croyait avoir tout lu sur les tragiques événements de 1759, Et pourtant non ! Il restait l'essentiel ; donner la parole aux acteurs et aux témoins eux-mêmes, privilégier un point de vue in situ pour rendre compte de ces quelques 600 jours qui marquèrent le début de la fin de la Nouvelle-France en Amérique. Les auteurs ont fait une recension systématique de tous les documents de l'époque. Le résultat est fascinant. On a l'impression de lire une tragédie grecque dont l'action serait scandée par un choeur de récitants, tantôt français, tantôt canadiens, tantôt britanniques. Mais on pourrait aussi être devant un film. En filigrane, le lecteur attentif prend la mesure des amitiés et des inimitiés qui se vivent entre les différents acteurs de cet événement historique, voire des visions historiques qui les séparent. Ce ne sont plus des empires ou des entités géopolitiques qui s'affrontent, mais des êtres humains qui rendent compte des événements et expriment à l'occasion leurs émotions. Que Jacques Lacoursière et Hélène Quimper soient remerciés pour ce surplus d'humanité.
Serge Pallascio, Cap-aux-DiamantsEntre poudrés et pouilleux
L'auteur, Jacques Mathieu, imagine à l'occasion des épisodes de la vie intime de Cornuty, mais toujours il s'appuie sur des documents d'époque et s'inspire du contexte réel de la vie parisienne du 17e siècle, souvent partagée entre monde de courtisans et monde de gueux. Ce petit ouvrage, un volume de 180 pages, mérite d'être lu. Les lecteurs y découvriront des côtés cachés de la mémoire franco-québécoise du grand siècle.
Gilles Durand, Mémoires vivesMesure d’un continent [Redux] (La)
Pour qui s'intéresse à l'histoire de la Nouvelle-France et de l'exploration du continent américain, cet ouvrage est indispensable. Cet Atlas historique de l'Amérique du Nord contient une centaine de cartes anciennes dont l'impression est du grand art. Voilà un bel hommage aux explorateurs-cartographes de l'Amérique du Nord et un livre magnifique, aussi fascinant à regarder qu'à lire.
Jean-Marie Fallu, Magazine GaspésieExplorateurs de l'Amérique du Nord, 1492-1795 (Les)
Ce livre fait le point sur la grande aventure des explorateurs de l'Amérique du Nord. Les voyages de Cartier, de Champlain et de plusieurs autres explorateurs souvent méconnus, sont ici décrits dans un style vif. À l'aide de documents d'archives, l'auteure nous amène sur les traces de ces hommes attirés par l'inconnu.
Jean-Marie Fallu, Magazine GaspésieChroniques d'une mère indigne 2 (Les)
Ce deuxième tome des Chroniques d'une mère indigne est aussi drôle et original que le premier. On retrouve encore Mère indigne qui nous raconte des "tranches de vie" de sa petite famille. Les enfants ont grandi, Bébé a 15 mois, Fille aînée, 8 ans, et Mère indigne est de retour au travail. On trouve aussi de nouveaux personnages qui nous font tous rire à en avoir mal au ventre. Certaines mères se reconnaîtront, d'autres non, mais ce n'est pas grave puisque l'important, c'est que ça nous fait du bien. Encore une fois, on peut dire mission accomplie à Caroline Allard !
Caroline Larouche, Le LibraireBillets de Maxence, 1939-1944 (Les)
L'ouvrage intéressera donc tous ceux et celles qui s'intéressent à l'histoire et à la société québécoise des années 1940.
Brigitte Trahan, Le NouvellisteVie musicale à Trois-Rivières, 1920-1960 (La)
La bibliothécaire et chercheuse Amélie Mainville montre que ce sont essentiellement des amateurs, férus de "belle musique", qui ont animé les fanfares et chorales de l'époque. Dans les années 50, toutefois, "le déclin de l'esprit amateur, notamment lié à la modernisation du Québec, s'accompagne d'une désaffection du public. Aujourd'hui encore, note Mainville, les animateurs du milieu artistique trifluvien, malgré une amélioration de la situation, doivent, comme leurs prédécesseurs, oeuvrer "sans relâche pour stimuler la culture musicale locale". Souhaitons que cet anniversaire la fasse entendre!
Louis Cornellier, Le DevoirFondations de l'Acadie et de Québec (Les)
Ce livre s'adresse aux personnes intéressées par les écrits de Champlain mais qui n'avaient pas l'audace de les lire dans la langue de l'époque. L'auteur Éric Thierry présente une nouvelle édition des Voyages de 1613 du père de la Nouvelle-France, dans un français contemporain. Néanmoins, l'auteur (ou l'éditeur) a eu la bonne idée d'accompagner l'ouvrage de l'iconographie d'origine et de cartes actuelles qui situent le lecteur dans le temps et dans l'espace. En attendant la suite de la publication des Voyages de Champlain de 1619 et de 1632 par le même auteur et dans la très belle collection éditée par Septentrion, je recommande fortement la lecture de ce premier ouvrage d'une lecture agréable et très instructif sur les débuts de la Nouvelle-France.
Louis Richer, L'AncêtreVoyage au Canada
Pour un généalogiste qui travaille sur cette période de notre histoire, le récit des voyages de Lambert contient des informations très intéressantes sur la vie des nôtres, en cette époque difficile. Il peut y puiser de précieux renseignements pour enrichir son travail de recherche. Tout au long de son récit, on trouve des informations qui nous renseignent sur le quotidien de nos ancêtres.
Guy Parent, L'AncêtreCroisière d'un Américain
Ces récits mis bout à bout sont les narrations d'un Irlandais naturalisé Américain envoyait à différents journaux américains à l'été 1887. L'auteur se veut journaliste à sensation pour aguicher le lecteur éventuel. Généralement provocants, ses écrits doivent être pris avec un gros grain de sel, particulièrement lorsqu'il ne voit que désolation de la nature et décrépitude des habitations. L'ouvrage mérite un deuxième examen. Même si la plupart des exagérations peuvent faire sourire, l'auteur Knox, sûr de son bon sens, donne du Québec de l'époque un aperçu différent.
Jacques Olivier, L'AncêtreÊtre
Avec cette dernière parution, Simard ausculte avec acuité et tendresse l'existence de quinze personnages. L'auteur passe aisément de la légèreté à la profondeur, surprenant habilement le lecteur au détour d'une page. Simard nous présente des êtres qui se débattent pour vivre et les saisit dans l'action; la beauté de son recueil réside là, dans cet élan magnifique de l'être humain qui tente d'échapper à l'indifférence, qui souhaite s'approcher du bonheur. C'est un beau recueil à lire, qui ouvre sur une réflexion essentielle et nous porte à reconsidérer notre propre façon d'être.
Chantale Gingras, Québec françaisBillets de Maxence, 1939-1944 (Les)
Fernand Gagnon, sous le pseudonyme de Maxence, a aussi publié, dans le Nouvelliste, entre 1939 et 1944, 239 billets dont la qualité littéraire est remarquable. En les présentant comme "une chronique d'anecdotes trifluviennes et de réflexions, petites et grandes", Pierre Gagnon fait presque preuve de trop de modestie au nom de son père. Sans être tous relevés, ces billets transcendent nettement l'anecdote régionale, rarement évoquée avec précision d'ailleurs, pour atteindre au statut de brèves méditations étonnamment bien tournées, compte tenu du rythme de publication.
Louis Cornellier, Le DevoirUn taxi la nuit. T-II
J'avais adoré me balader en pleine nuit avec Pierre-Léon Lalonde et son taxi dans le premier tome. Ce fut un plaisir renouvelé que de reprendre une course avec lui, et ce, malgré le fait que depuis la lecture du premier livre, je suivais ses déambulations nocturnes sur son blogue. Mais, justement, pour ses fidèles lecteurs, les quarante dernières pages sont inédites: une longue nuit nous y est décrite. Et c'est dans la lecture de ces pages que l'âme de notre chauffeur nous est révélée. Pierre-Léon Lalonde est un grand être humain, il sait écouter et être attentif, tout comme il sait se faire respecter par les clients les plus récalcitrants. Faire un tour dans son taxi est une expérience unique, car en plus de découvrir une ville, on y rencontre des êtres fascinants.
Marie-Hélène Vaugeois, Le LibraireRegards sur le monde atlantique
Le sens de l'humour bien français et un exceptionnel don d'observation nous renseignent sur les moeurs de l'époque, mais le lectorat sera bien avisé de faire la part de l'exagération qui l'habite. On ne sait pas toujours si ce que l'auteur raconte tient du roman ou de l'autobiographie. On ne s'ennuie certes pas en sa compagnie et on s'instruit sans effort. Le texte est émaillé de ses dessins naïfs imprimés en noir et blanc, mais l'éditeur nous fait le cadeau de les reprendre en 12 planches en couleurs. Les notes de bas de page, rédigés par des spécialistes de la bibliothèque Newberry, nous éclairent sur les mots utilisés, les lieux cités et les événements narrés. L'éditeur a fait un excellent travail de présentation de l'ensemble.
Jacques Olivier, L'AncêtreQuébec ville assiégée, 1759-1760
Voilà un livre qui nous permet de suivre jour après jour l'histoire du siège de Québec à travers les témoignages complets des acteurs de l'époque. Plus qu'intéressant, c'est un livre essentiel pour qui veut comprendre ce siège qui a fait basculer le Canada dans l'empire britannique.
Raymond Ouimet, Divines tentations (Radio-Canada)Réfugiés acadiens en France, 1758-1785 (Les)
Ce livre montre à quel point les Acadiens étaient un peuple distinct dès le XVIIIe siècle. À lire absolument.
Raymond Ouimet, Divines tentations (Radio-Canada)Être
Un recueil bien conçu, par un auteur qui a de la passion pour ceux "qui se débattent du mieux qu'ils peuvent avec la vie", mais qui ne se prive pas de les représenter dans toute leur nudité. Peu importe leur âge ou leur statut social, ses personnages vivent sous nos yeux un moment significatif de leur existence... et nous amènent habilement à nous remémorer les nôtres...
Paul Jacques, Le ClapEnthéos
Dans Enthéos, Julie Gravel-Richard exploite le thème, plutôt récurrent, de la quête de bonheur. Elle parvient toutefois à le traiter d'une manière assez originale en plaçant la foi et la philosophie au coeur même de cette recherche, telle une sorte de touche magique qui ferait lever tout le reste du récit. Tant les phrases incisives que les scènes dans la ville de Québec parviennent à créer une atmosphère poétique et chaleureuse. Le lecteur s'identifie rapidement au personnage et l'intrigue comporte de nombreuses références intertextuelles comme autant de miettes de pain semées sur sa route, Les clins d'oeil tantôt aux auteurs de l'Antiquité, tantôt à Gide, mais surtout la façon si judicieuse de les inclure dans la quête du personnage font la richesse de ce roman. À peine quelques pages et, de par la capacité de l'auteure à puiser dans le passé de l'Homme pour répondre aux problèmes du présent, on sait que l'on tient entre les mains un récit intemporel. Enthéos est roman profondément humain duquel on ne sort pas indifférent.
Alex Noël, Québec françaisFonctionnaires (Les)
Dans la société, certaines fonctions professionnelles sont moins appréciées du grand public que d'autres. Au sommet de la liste de celles-ci, il n'est pas rare de retrouver le fonctionnariat. Dans l'ouvrage Les Fonctionnaires, Jean Laliberté s'intéresse à la situation des employés de l'État. À l'aide d'une analyse sobre et dénuée de préjugés faciles, l'auteur illustre la dynamique dans laquelle se trouvent les fonctionnaires, une dynamique complexe et instable où leurs pouvoirs sont grandement limités par d'autres acteurs hiérarchiques. Le lecteur pourra donc mieux comprendre la bureaucratie de l'administration publique, un milieu de travail où quelques dirigeants politiques et hauts administrateurs sont de bien plus grands acteurs que nous ne le pensions a priori.
Ismaël Bellil (La Maison de l'Éducation), Le LibraireMédecins et patriotes. 1837-1838
On savait que les médecins ont joué un rôle très important lors des rébellions de 1837 et 1838. Marcel J. Rhéault et Georges Aubin cherchent à évaluer ce rôle de façon plus précise. Le mot médecin est évidemment pris ici au sens large car, à l'époque, seule une minorité des membres du corps médical avait reçu une formation à l'université et pouvait afficher le titre de medicinae doctor. La grande majorité était des chirurgiens qui avaient reçu leur formation par apprentissage... Voilà donc un ouvrage intéressant...
Jacques Bernier, Bulletin canadien d'histoire de la médecineHistoire populaire du Québec, tome 5
Fidèle à sa propension à faire parler les acteurs, l'auteur les cite abondamment et remet en lumière des événements parfois oubliés. À la fois acteur et observateur de la Révolution tranquille, l'historien a réussi à tenir ses distances pour nous en présenter un portrait riche, détaillé et vivant. Conteur extraordinaire et écrivain doué, Jacques Lacoursière possède l'art de rendre l'histoire captivante. Histoire populaire se lit aussi aisément qu'un bon roman. Ce tome 5 est à mettre entre toutes les mains. Il donne aussi le goût de retourner aux quatre premiers tomes afin de mieux saisir les enjeux de la Révolution tranquille.
Louise Chevrier, Histoire QuébecSeigneurie de Mount Murray (La)
Pas un contrat de notaire, pas un registre ou un document ne semble avoir échappé à la vigilance de l'auteur Louis Pelletier qui présente un ouvrage minutieusement documenté, accompagné de nombreuses notes et d'un index onomastique très élaboré. À preuve, La Seigneurie de Mount Murray est présenté par nul autre que Marcel Trudel qui souligne l'apparition de la "première biographie exhaustive d'une seigneurie".
Louise Chevrier, Histoire QuébecQuébec ville assiégée, 1759-1760
Le deux cent cinquantième anniversaire de la bataille de Québec était l'occasion attendue pour présenter les écrits de tous les témoins de l'époque. Rédigé jour après jour, ce genre de journal à plusieurs mains est soutenu par une référence écrite dans la marge, grâce à une mise en page soignée. "Ces textes ne disent pas tout", préviennent les éditeurs. Néanmoins, la chronologie permet au lecteur d'assister au déroulement quotidien des événements historiques. Grâce à cette remarquable chronologie de Lacoursière et Quimper, le lecteur aura déjà "vécu", en compagnie des contemporains des événements, une grande partie de l'action. Un ouvrage indispensable.
Louise Chevrier, Histoire QuébecCarnet de Québec
La Ville de Québec est une source inépuisable d'observations pour le promeneur. Jacques Martineau est de ceux-là. En plus, il sait très bien reproduire ce qu'il voit puisqu'il a la double qualité de l'homme de lettres et du dessinateur. Il nous fait un gentil cadeau de ses impressions dans ce qu'il nomme son Carnet de Québec. On appréciera son coup de dessin précis et poétique qui rend le charme des vieux quartiers.
Daniel Rolland, Culture Hebdo.comJean Pelletier. Entretiens et témoignages
L'ancien maire de Québec et chef de cabinet de Jean Chrétien, Jean Pelletier était un homme d'un seul tenant, passant pour insensible. Au cours des cinq mois qui ont précédé sa mort, il a accordé de grands entretiens au journaliste Gilbert Lavoie du quotidien Le Soleil. Au cours de ces rencontres, Monsieur Pelletier voyant sa fin venir s'est livré avec une très grande sincérité. Racontant la douleur qu'il a vécue à la suite du scandale des commandites. À intervalles, son interlocuteur fait intervenir Jean Chrétien qui y va de mises en contexte. Ça vaut vraiment le coup de parcourir ce livre bien rythmé qui nous en apprend davantage sur les coulisses de la politique.
Daniel Rolland, Culture Hebdo.comBâtisseur (Le)
Au premier abord, ce gros roman biographique sur un personnage peu ou point connu ne présentait qu'un intérêt mitigé. Il m'a suffit d'en lire quelques pages pour m'y accrocher, car la vie intime et la carrière professionnelle de Joseph-Émile Vanier n'ont rien de banal. On s'épuiserait sans doute vainement à tenter de départager le réel et la fiction dans ce captivant récit adroitement mené et construit en suivant le personnage à la trace, au fil des mois et des années. Nous seront redevable à Danielle Brault d'avoir sorti de l'oubli un Montréalais qui a marqué son époque. À un autre titre et non le moindre, cette romancière acquiert un droit à la reconnaissance des amateurs de l'histoire de Montréal. Le lecteur accompagne en effet Vanier dans un décor minutieusement reconstitué de la vie politique, artistique, financière, industrielle et commerciale de la métropole durant les quelques décennies qui débutent vers 1880, Ce "premier roman" de Danielle Brault est prometteur.
Léo Beaudoin, Montréal en têteÎle Perrot, 1672-1765 (L')
En plus d'être bien au courant de l'histoire, Lise Chartier a dû la résumer dans un seul document. Sa plume fait rêver et fait sentir la présence des ancêtres ayant peuplé cette île comptant 300 personnes en 1765, dont 65 chefs de famille.
Yanick Michaud, Première édition